“Nous sommes intéressés par le savoir-faire des compétences tunisiennes et nous serons heureux d’établir des relations de partenariats avec la Tunisie, dans le cadre de projets de Partenariat Public-Privé (PPP), notamment dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de l’ingénierie, des télécommunications et de santé”, a indiqué Youssouf Moussa Dawaleh, président de la Chambre de commerce de Djibouti, lors du panel sur le thème “Approche et financement des PPP en Afrique”, organisé dans le cadre du Forum “Financing Investment and Trade in Africa”.
“Djibouti est un pays en plein essor, mais nos citoyens manquent d’expérience dans plusieurs domaines et nous sollicitons la Tunisie pour qu’elle nous accompagne dans l’encadrement de nos compétences locales”, a-t-il indiqué, citant à titre d’exemple l’un des plus grands hôtels du pays, doté de 7 étoiles, avec plus de 540 chambres, qui demeure dépourvu de services de qualité, à cause du manque de compétences de ses personnels.
Passant en revue des projets de partenariat menés avec la Chine, Youssouf Moussa Dawaleh regrette le manque de transfert de la technologie vers les compétences djiboutiennes, réitérant ainsi l’impératif d’établir des partenariats dans le cadre d’une approche gagnant-gagnant pour les deux parties, garantissant outre la réalisation de projets, un minimum d’encadrement et de transfert du savoir faire aux employés locaux.
De son côté, Gabriel Curtis, directeur général de l’Agence de promotion des investissements privés de la Guinée-Conakry, a affirmé que son pays s’inspire du modèle tunisien dans le domaine de l’investissement local, et ce partant de la conviction que la croissance doit être inclusive et fructueuse pour toutes les franges de la société.
Curtis a fait savoir que son gouvernement mobilisera une enveloppe de 20 milliards de dollars, pour les 20 prochaines années (2017 – 2036), pour la modernisation de l’infrastructure du pays (routes, ponts, constructions diverses…), ce qui constituera une excellente opportunité pour les sociétés privées tunisiennes opérant dans ce domaine, dont l’expertise et le savoir-faire sont reconnus.
Dans le même contexte, Bintou Diallo, directrice générale l’Agence de promotion des investissements du Burkina Faso, a révélé que son gouvernement a conçu une liste de 38 mégaprojets prioritaires couvrant plusieurs domaines et plusieurs régions du pays, qui seront lancés incessamment, dans le cadre de partenariats publics-privés.
Diallo invite les hommes d’affaires tunisiens à être présents au Burkina Faso et à participer au développement de l’image du pays et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, dans le cadre d’une approche de partenariat gagnant-gagnant.