La CONECT tire “la sonnette d’alarme sur les graves conséquences de la décision du Parlement européen d’inscrire la Tunisie sur la liste noire des Etats susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, après son inclusion dans la Blacklist puis la liste grise des paradis fiscaux”.
Dans un communiqué publié jeudi 8 courant, la CONECT estime que ces décisions auront des impacts sur le plan économique, l’image du pays à l’étranger et ses relations avec ses partenaires et les bailleurs de fonds.
“Il est impératif d’analyser, de toute urgence, les causes réelles de ces décisions en associant toutes les parties concernées, dont les représentants des milieux économiques du pays, de préciser dans la transparence totale les responsabilités et de prendre les mesures qui s’imposent en termes de changements, de restructuration des administrations et des organismes officiels responsables de ces dossiers et de réformes profondes concernant surtout le volet financier, bancaire et douanier, les transferts de fonds et leur origine, la contrebande et le commerce parallèle”.
Elle appelle aussi à une action nationale immédiate impliquant, sous l’autorité directe du chef du gouvernement, toutes les parties concernées (ministres, corps diplomatique, experts et représentants des milieux économiques) “afin de suivre de près la situation et d’engager les concertations avec les institutions concernées de l’Union européenne pour retirer la Tunisie de ce classement dans les plus courts délais”.
Pour la CONECT, la Tunisie, qui “a enregistré des réussites certaines dans sa lutte contre le terrorisme”, est à même de consolider ces acquis contre les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme par des mesures juridiques, financières et de contrôle des transferts de fonds adéquates et rigoureuses.
La Tunisie, le Sri Lanka et Trinité-et-Tobago ont été classés, mercredi, par le Parlement européen, sur la liste noire des Etats susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.