Les agents et cadres de “Enda Tamweel” ont observé une grève dans toutes les régions du pays, jeudi 8 courant, pour protester, selon l’avis de grève publié par le syndicat de base et la Fédération générale des métiers et services (UGTT), contre le comportement de la direction générale de cette institution de microfinance qu’ils ont qualifié d'”injuste”.
Les grévistes revendiquent le respect du droit syndical, la réhabilitation des syndicalistes qui font l’objet, selon la même source, de harcèlement et de discrimination en raison de leur activité syndicale, l’amélioration du climat social au sein de l’entreprise et la garantie de conditions de travail décentes.
Ils réclament, en outre, la titularisation des stagiaires et des contractuels, le versement des primes annuelles dans les délais impartis et la révision du montant des primes de déplacement.
Mais pour le directeur général adjoint d’Enda Tamweel, Mohamed Zmander, les revendications des employés dépassent les moyens de l’entreprise, faisant savoir que ses cadres et agents bénéficient, chaque année, dans la mesure du possible, et depuis la création de l’entreprise, d’augmentation des salaires et des primes.
La masse salariale, a-t-il dit, est passée de 41 millions de dinars en 2017 à 52 millions de dinars en 2018 dont 40% consacrés aux salaires des 300 nouvelles recrues parmi les diplômés du supérieur et le reste destiné à l’amélioration de la situation matérielle des agents.
Zmander a indiqué que le syndicat s’oppose à la décision de la direction relative à l’adaptation des salaires et primes aux spécificités de chaque région.
Enda Tamweel compte 1 634 employés répartis sur les différentes régions du pays dont 75% sont titulaires.