Le secrétaire général adjoint de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali M’Barki a appelé, mardi, le gouvernement à proposer des solutions alternatives pour faire face au chômage dans le gouvernorat de Gafsa, insistant sur l’impératif de ne pas se contenter des opportunités d’embauche offertes par la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
S’exprimant lors de la tenue du conseil sectoriel des syndicats des travailleurs des mines, M’Barki a souligné que le gouvernement doit notamment renforcer l’investissement dans la région et fournir des mécanismes de financement des projets générant des opportunités de travail au profit des demandeurs d’emploi.
L’Etat doit assumer sa responsabilité dans la résolution du problème du chômage qui représente, a-t-il estimé, la cause principale des mouvements de protestation observés dans le gouvernorat de Gafsa.
La compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), a-t-il encore dit, ne peut plus favoriser de nouveaux postes d’emploi et dépasser sa capacité de recrutement, rappelant que la CPG assure, actuellement 33 mille postes d’emploi.
Selon M’Barki, l’arrêt de la production aura des répercussions négatives sur l’équilibre financier de la CPG et sur l’activité du groupe chimique tunisien (GCT) ainsi que de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT).
Le responsable syndical a fait savoir que ce conseil sectoriel des syndicats des travailleurs des mines qui devrait aboutir à des propositions favorisant l’impulsion du développement dans la région, vise à se focaliser sur la crise de l’arrêt de la production au niveau de la CPG à cause des manifestations survenues dans les villes de Redeyef, Metlaoui, Oum Larès et El Mdhila depuis le 20 janvier 2018.
M’barki a annoncé, par la même occasion, la tenue prochainement, d’une réunion du bureau exécutif de l’UGTT et d’une commission administrative pour l’examen de la situation générale du pays.