La croissance de cette partie du continent s’est à nouveau située entre 3% et 4%, s’établissant à 3,9% en 2017, en légère hausse par rapport à l’année précédente (3,7%). Plus grand pays de la région, Madagascar semble être enfin sorti d’une longue période de stagnation économique, due à une instabilité politique. Avec une progression de 4,1% en 2017, le pays devrait renouer avec une croissance de plus de 5% à partir de 2018.
De son côté, Djibouti a enregistré une croissance supérieure à 6% pour la quatrième année consécutive, dépassant cette fois la barre des 7% (7,1%). Ce pays continue ainsi à tirer pleinement profit de sa situation géographique stratégique, et est en passe de devenir une plaque tournante du commerce international, grâce notamment à des investissements massifs en provenance de Chine. Pourtant, seules sept entreprises françaises sont implantées dans ce pays, avec lequel la compagnie aérienne Air France n’assure qu’un seul vol hebdomadaire direct avec Paris. Contraste saisissant avec les sept vols directs assurés par Turkish Airlines en direction d’Istanbul, ou encore avec les trois liaisons assurées par le groupe Emirates vers Dubaï.
Cette quasi-absence économique de la France à Djibouti, tout comme en RDC, premier pays francophone du monde et où l’hexagone ne pèse que pour 3% du commerce extérieur (contre environ 30% pour la Chine, importations et exportations confondues), en dit long sur la méconnaissance dont souffrent nombre d’acteurs économiques tricolores au sujet du monde francophone… au plus grand bénéfice d’autres puissances.
Enfin, le Burundi (0,5%) et les Comores (2,5%) continuent à afficher les moins bonnes performances de la région, tandis que Maurice et les Seychelles -déjà assez développés- demeurent stables à environ 4%.
Source: CERMF (Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone)