Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a indiqué qu'”en ciblant la Tunisie, les organisations terroristes veulent saboter son projet progressiste visant à établir un régime démocratique moderne qui s’oppose, diamétralement, au projet rétrograde des organisations terroristes”.
Le ministre s’exprimait au cours d’une table ronde, organisée dimanche 18 février en Allemagne, sur “Le jihadisme après le Califat”, à l’occasion de la tenue de la Conférence de Munich sur la sécurité, du 16 au 18 février.
La table ronde s’est tenue en présence du commissaire européen à la Sécurité, Julian King, le conseiller du président nigérien aux Affaires sécuritaires, Babagana Monguno, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Samah Chokri, le directeur du renseignement américain, Dan Coats, et le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière.
Jhinaoui a déclaré que “la Tunisie a choisi depuis son indépendance d’investir dans l’éducation, la santé et l’indépendance de la femme au lieu d’investir dans l’armement. Ce qui l’emmène, aujourd’hui, à consacrer des ressources financières supplémentaires dans la lutte contre le terrorisme”.
Il a estimé que la réussite de la transition démocratique en Tunisie aura un impact positif sur toute la région, appelant la communauté internationale à soutenir cette expérience démocratique naissante.
“La Tunisie estime que le niveau de coopération internationale et notamment avec l’Europe n’a pas atteint le niveau escompté”, a-t-il soutenu, soulignant l’impératif de renforcer davantage la coopération tant au niveau bilatéral qu’au niveau multilatéral dans l’intérêt de toutes les parties.
Jhinaoui a, sur un autre plan, indiqué que “la défaite essuyée par les organisations terroristes en Irak n’est qu’une bataille remportée dans une guerre de longue haleine contre le terrorisme”.
Il a ajouté que les terroristes fuyant les zones de conflit en Irak et en Syrie sont en train de se redéployer dans d’autres régions, dont en Libye et en Afrique subsaharienne.
Pour Jhinaoui, les principaux défis dans la guerre contre le terrorisme consistent en la lutte contre les idéologies extrémistes qui recrutent les jeunes, l’accomplissement du développement économique et l’intensification de la coopération et la coordination entre les différentes composantes de la communauté internationale.