L’agence de l’actualité économique africaine à Paris (africapresse.paris) a publié, jeudi 22 février 2018, un dossier spécial (Lettre Info 7e) suite à l’organisation des 10es Rencontres économiques de l’IMA (Institut du Monde Arabe, Paris), le 16 février 2018, ayant porté sur «La transformation digitale dans le monde arabe».
Avant de citer les 4 priorités qui devraient permettre à la Tunisie d’être dans l’ère numérique avec sa Stratégie digitale 2020, Noomane Fehri, ancien ministre des Technologies de l’information et de la communication et DG fondateur de B@Labs, estime que les jeunes tunisiens vivent dans le XXIe siècle, mais ils sont “gouvernés par des gens du XXe siècle avec des idées du XIXe siècle!“. Considérant cela anormal, il appelle à «donner un coup de pied dans la fourmilière… pour s’adapter aux réalités nouvelles du pays, car on est dans une période de mutation exponentielle qui, dans les vingt ou trente ans, va transformer le monde sous nos yeux, comme si l’on sortait en accéléré du Moyen-Age à aujourd’hui».
Pour ce faire, M. Fehri propose quatre priorités urgentes à entreprendre, “pour s’adapter aux réalités nouvelles, se mettre à niveau et profiter pleinement des potentialités émergentes qu’offre cette révolution numérique”.
Les voici :
1/ Connecter tous les Tunisiens, comme cela est d’ailleurs prévu dans le plan digital 2020 qu’il a contribué à élaborer quand il était au gouvernement. «Cela avance très bien, car 2,7 millions de familles tunisiennes sont d’ores et déjà connectées».
2/ Connecter le système éducatif pour «aller très vite à l’éducation du XXIe siècle». Mais, Noomane Fehri pense que «ce dossier avance moyennement» parce que deux ministères concurrents en ont la charge, en l’occurrence le ministère des Infrastructures et celui de l’Éducation nationale.
3/ Enlever le papier, qu’il qualifie ni plus ni moins de «poison de l’économie», d’ici à 2022, un objectif loin d’être atteint, car «on n’a pas avancé d’un centimètre», même si l’on sait tous parfaitement que la «paperasse» est, sous tous les cieux, le cancer des administrations.
4/ Investir dans le numérique pour réussir la transformation digitale de la Tunisie. Dans ce cadre, M. Fehri «invite les grands groupes du secteur privé, s’ils veulent avoir des clients dans 15-20 ans, à réinvestir massivement dans le numérique… au lieu de se faire beaucoup d’argent et de bénéfices.
Source : www.africapresse.paris