Le département du Commerce va choisir, la semaine prochaine, un bureau d’études pour la réalisation d’une étude d’évaluation de l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union Européenne (UE), signé en 1995, a annoncé, samedi, devant les députés de l’ARP, le ministre de Commerce, Omar Béhi.
Lors d’une séance plénière, au cours de laquelle, la députée Samia Abbou lui a demandé des éclairages sur la méthode de calcul du déficit de la balance commerciale qu’elle qualifie de “désinformation préméditée” et de “falsification”” et sur l’impact du partenariat avec l’UE sur ce déficit, le ministre a tenu à défendre la coopération avec l’Union européenne, relevant que “la Tunisie est le pays qui a le plus profité de l’accord d’association avec l’Union européenne”.
Il a fait état, dans ce contexte, d’une évolution positive des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’UE, “ce qui a permis d’améliorer le taux de couverture de 75% en 1995 à 95% actuellement”.
Sur la question concernant l’intégration des exportations des entreprises off-shore dans le calcul du déficit de la balance commerciale, le ministre a encore tenu à défendre les investisseurs opérant sous le régime off-shore sans répondre, précisément, à la question de la députée Samia Abbou.
“Il ne faut pas diaboliser les investisseurs opérant sous le régime off-shore. D’autres pays leur accordent de meilleurs avantages que ceux offerts par la Tunisie”, a-t-il répondu.
La parlementaire n’a pas manqué de lui réitérer, dans sa réplique, que sa réponse a été un “hors sujet” et “pas du tout convaincante”, estimant que l’attitude des ministres face aux dossiers évoqués par les députés montre un “manque de sérieux”, qui suscite “des craintes sur l’avenir du pays”.