A l’issue de sa réunion, lundi 26 courant, le Conseil sectoriel du syndicat général de l’information a convenu de décréter une grève générale du secteur dont la date sera fixée par le bureau exécutif. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du syndicat, Mohamed Saïdi.
“Le conseil sectoriel a examiné au cours de cette réunion les problèmes auxquels font face les organes de presse publique et les établissements d’information confisqués dont le gouvernement a décidé la cession ainsi que les lois et législations régissant le secteur”, a-t-il indiqué.
Mohamed Saidi fait remarquer que les principaux problèmes de la presse publique résident dans “l’absence de moyens matériels offerts par le gouvernement”. Mais il y a également d’autres entraves portant sur “l’arsenal de lois régissant le secteur dont le projet de loi sur l’Instance de communication audiovisuelle”.
“Le conseil sectoriel réitère son rejet de ce projet et demande son retrait car il enfreint à la liberté d’expression”, a-t-il ajouté.
Au sujet des établissements confisqués (Radio Chems FM et Dar Essabah dont le gouvernement a décidé de céder ses parts dans leurs capitaux), Saïdi a fait part de revendications formulées par le syndicat général de l’information, dont la garantie des droits économiques et sociaux des employés des deux établissements avant leur cession et l’association de la partie syndicale dans la mise en place du cahier des charges de cession.
A noter que le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a appelé lundi au retrait du projet de loi organique sur l’Instance de la communication audiovisuelle proposé par la présidence du gouvernement.
Lors du conseil régional du syndicat général de l’information, Tahri a indiqué que toutes les structures, les professionnels du secteur et les composantes de la société civile ont été unanimes à souligner que ce texte ne préserve pas assez la liberté de la presse et de l’opinion et ne permet pas aux journalistes de jouer leur rôle de “leader d’opinion” pendant cette phase de transition.
Il indique que l’UGTT ne conteste pas au gouvernement ses prérogatives mais elle est une partie prenante dans l’évaluation de la situation dégradée du secteur de l’information en Tunisie, de défense des droits sociaux et des revendications matérielles des employés du secteur.