Le ministère du Transport a proposé au gouvernement la création d’un fonds de subvention du transport financé par plusieurs parties afin d’éviter l’augmentation des tarifs du transport public, a déclaré Radhouane Ayara.
Intervenant lors d’un point de presse, jeudi 1er mars 2018, au palais du gouvernement à la Kasbah, à l’issue d’un conseil ministériel consacré à l’examen des mégaprojets dans le secteur du transport, le ministre du Transport a fait savoir que son département a demandé au gouvernement d’examiner l’éventuelle modification, en 2018, des tarifs du transport public stables depuis 2010.
Il a souligné que le budget de l’Etat prévoit, au cours de cet exercice, l’augmentation de 10% des tarifs du transport public, mais assure que la décision finale ne sera prise qu’en marge de discussions avec le partenaire social, afin de parvenir à des compromis.
Ayara a évoqué la question de l’endettement de 10 sociétés de transport public, à savoir la compagnie TUNISAIR, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), la Société des travaux ferroviaires (SOTRAFER), la Société des transports de Tunis (TRANSTU), la Société tunisienne d’aconage et de manutention (STAM), la Société nationale de transport interurbain (SNTRI), la Société régionale de transport de Sfax (SORETRAS), la Société régionale de transport du Sahel (STS), la Société régionale de transport de Nabeul (SRTGN) et la Compagnie tunisienne de navigation (CTN).
Toutefois, le ministre n’a pas présenté des données chiffrées sur l’endettement, se contentant de souligner que lesdites sociétés font face à des difficultés financières nécessitant une intervention urgente.
Il a ajouté que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a mis l’accent sur la nécessité d’accorder la priorité à ce dossier à travers l’organisation de séances de travail entre le ministère du Transport et la partie sociale pour prendre les décisions à même de rétablir l’équilibre financier de ces sociétés publiques.
Le ministre du Transport a évoqué par ailleurs les principaux projets dans le secteur du transport programmés pour cette année et l’année prochaine, dont le port en eaux profondes à Enfidha (Sousse).
Il s’agit également de la réalisation des quais 8 et 9 au port de Radès, dont le coût est estimé à 450 millions de dinars (MDT), a indiqué le ministre, qui précise que la période de réalisation et d’entrée en exploitation de ces quais ne dépassera pas deux ans.
Le conseil ministériel a, également, examiné les appels d’offres relatifs à la réalisation du projet de la zone logistique à Radès sur une superficie de 37 hectares d’un coût de 200 MDT.
Le ministre a fait savoir par ailleurs que la durée des travaux de ladite zone est de trois ans et que les travaux de la réalisation du projet du métro de Sfax débuteront au plus tard, en 2021.