“Le Maroc et la Tunisie pourraient pousser vers l’édification d’une Union maghrébine qui traite d’égal à égal avec ses partenaires européens et les autres groupements économiques”. C’est ce qu’a affirmé, jeudi 1er mars 2018, le président de la Chambre des représentants du Maroc, Habib El-Melki.
“Cet édifice maghrébin doit faire office d’un groupement économique doté d’un pouvoir de décision et d’initiative dans ses relations avec ses partenaires en Europe et les autres groupements économiques”, a-t-il précisé lors de son entretien avec son homologue tunisien, Mohamed Ennaceur.
Actuellement en visite officielle en Tunisie (du 28 février au 4 mars 2018), à l’invitation de son homologue tunisien, le président de la Chambre des représentants du Maroc a mis l’accent sur l’importance de la coordination des positions et des vues entre la Tunisie et le Maroc pour servir les intérêts des deux pays.
Tout en saluant l’expérience tunisienne en matière de transition démocratique et de consécration du dialogue, El-Melki a indiqué que “la Tunisie nourrit l’espoir dans la région et représente un modèle à suivre en matière de réforme, particulièrement dans le domaine social”, citant à ce propos les initiatives tunisiennes en faveur de la consolidation des droits de la femme.
Selon un communiqué de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la rencontre a permis d’examiner plusieurs questions régionales d’intérêt commun dont notamment le dossier libyen.
A ce propos, les deux interlocuteurs ont souligné la nécessité d’appuyer tous les efforts visant à rétablir la paix et la stabilité dans ce pays et d’encourager les protagonistes libyens à s’asseoir à la table de négociations sous l’égide des Nations unies pour aboutir à un règlement politique de la crise libyenne.
La rencontre a également permis de mettre l’accent sur l’importance du renforcement de la coopération parlementaire, à travers l’échange d’expériences et d’expertises et l’instauration d’un dialogue périodique entre les deux institutions parlementaires pour discuter des dossiers d’intérêt commun.
Dans le même contexte, les deux interlocuteurs ont plaidé en faveur de la consolidation des assises du Grand Maghreb arabe dans le droit-fil de l’instauration d’un groupement maghrébin agissant en tant que force de décision et d’initiative capable de contribuer à booster la région maghrébine.