Une déclaration de partenariat visant à financer à hauteur de 16,5 millions de dinars le projet “L’école de la deuxième chance” a été signée, mardi 6 mars, entre le ministre des Affaires sociales, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis et la représentante de l’UNICEF en Tunisie.
“Ce projet de lutte contre l’abandon scolaire consiste à rouvrir quelques écoles à Jendouba et à Tunis ainsi que dans d’autres gouvernorats du sud tunisien après avoir fait peau neuve”, a déclaré le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, lors de la cérémonie de signature de cette déclaration qui s’est déroulée à Tunis.
Pour le ministre de l’Education, “ces écoles ont été dotées de salles de langues et d’informatique ainsi que de complexes culturels et sportifs ainsi que de cantines”, et qu’une prise en charge psychologique sera désormais fournie aux élèves.
Ben Salem souligne que ce projet représente la solution idoine pour lutter contre l’abandon scolaire qui touche plus de 100.000 élèves dont la tranche d’âge est comprise entre 12 et 18 ans. Les décrocheurs scolaires seront encadrés et accompagnés pour être réinsérés dans leurs établissements ou centres de formation, a-t-il expliqué.
Pour sa part, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a mis l’accent sur les efforts déployés depuis plusieurs années par son département pour prendre en charge ces enfants, faisant remarquer que les centres de défense sociale accueillent plusieurs d’entre eux afin de les inciter à retourner aux bancs de l’école.
“Cependant, cette initiative n’a pas été couronnée de succès”, a-t-il reconnu, raison pour laquelle il a salué le projet de “L’école de la deuxième chance qui permettra aux élèves ne souhaitant pas poursuivre leurs études de s’inscrire dans de centres de formation”.
Quant à la représentante de l’UNICEF en Tunisie, Lila Pieters, elle a fait savoir que 50% des jeunes âgés de 18 à 25 ans ne sont pas diplômés et n’ont pas fini leurs études secondaires ou leurs cursus de formation professionnelle, ce qui est à même de minimiser leurs chances de trouver un emploi.
C’est pourquoi elle a appelé les signataires de cette déclaration à redoubler d’efforts pour diminuer le nombre des décrocheurs scolaires et favoriser leur intégration dans des centres de formation.