En Tunisie, le coût de la logistique s’élève à 20%, soit 2 fois au-dessus des normes internationales (10%), déplore Khaled Ben Gharbia, président du groupement professionnel du transport à CONECT International, cité par l’Agence TAP, en marge d’une rencontre organisée mardi 6 courant à Tunis, sur le rôle du transport dans le renforcement du commerce extérieur.
Les problèmes du transport en Tunisie, tous modes confondus, sont énormes. Pour le transport maritime, le problème réside dans le fonctionnement de la Société tunisienne d’aconage et de manutention (STAM) qui souffre d’une détérioration de sa flotte.
“La STAM ne joue plus son rôle dans le transport des céréales et des hydrocarbures, en absence de la rénovation de sa flotte”, selon Ben Gharbia.
La Compagnie tunisienne de navigation (CTN) commence à récupérer et est à la recherche de partenariats stratégiques des transporteurs internationaux afin de pouvoir faire face au marché.
Ben Gharbia a cité l’exemple du Maroc qui a pu saisir l’opportunité de conquérir le marché russe et de prendre la place des fournisseurs européens, lorsque la Russe a interdit les importations européennes des produits alimentaires, et ce grâce à sa logistique spécialisée dans l’agroalimentaire qui dispose d’une série de lignes maritimes.
De son côté, le vice-président du groupement chargé de l’agroalimentaire à CONECT international, Foued Gueddich, a appelé à résoudre les problèmes de vandalisme survenus au niveau du port de Radés qu’il a qualifiés de “catastrophe”, d’autant plus que 80% des transactions des conteneurs et des semi-remorques passent par ce port.
Aujourd’hui le port de Radés n’assure que l’entrée et la sortie de trois conteneurs par heure, contre 30 conteneurs par heure avant la révolution. En 2009, une étude menée avec un bureau international japonais avait fixé un objectif de 300 conteneurs par heure.