Mehdi Ben Gharbia, ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme, met en garde contre des “risques d’échec” des élections municipales, prévues en mai prochain.
“Il y a des risques d’échec”, estime-t-il, lors d’une journée de sensibilisation sur le rôle de l’administration et la société civile dans la réussite du processus électoral, organisée, mardi 6 mars, en collaboration avec le Centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations (IFEDA).
Pour le ministre, le boycott des élections municipales aura, sans nul doute, un impact négatif sur le processus démocratique, entamé il y a sept ans. “Le boycott des élections nous conduira vers l’incertain”, a encore averti le ministre, appelant l’ensemble de la population à voter massivement lors des municipales du 6 mai prochain.
D’après lui, le rôle de la société civile et des médias dans la réussite de cette échéance électorale est capital. “La réticence des électeurs représente réellement un risque pour la Tunisie”, a-t-il poursuivi.
Il s’agit des premières élections municipales de l’après-révolution. Cette échéance a été longuement attendue après plusieurs reports, rappellera-t-il.
De son côté, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Mohamed Tlili Mansri, a invité les médias et la société civile à tout mettre en œuvre pour garantir la réussite de ces échéances et mener à terme le processus démocratique, appelant à l’adoption bientôt du code des collectivités locales.
Pour sa part, Nabil Baffoun, membre de l’ISIE, a indiqué que près de 1.500 agents relevant de l’instance électorale et 1.400 observateurs des organisations de la société civile seront mobilisés pour relever toute éventuelle infractions électorale.
Cette rencontre sera suivie d’autres rencontres régionales qui se dérouleront, d’ici début avril.