L’état d’urgence sera prolongé de 7 mois à partir du 12 mars 2018 sur l’ensemble du territoire.
Décidée mardi 6 mars par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, cette mesure intervient après consultation du chef du gouvernement Youssef Chahed et du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur.
En vertu de l’article 80 de la Constitution, “en cas de péril imminent menaçant l’intégrité nationale, la sécurité ou l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le président de la République peut prendre les mesures qu’impose l’état d’exception, après consultation du chef du gouvernement, du président de l’Assemblée des représentants du peuple, et après en avoir informé le président de la Cour constitutionnelle. Il annonce ces mesures dans un message au peuple”.
En vigueur depuis le 24 novembre 2015 à la suite d’un l’attentat contre un autobus de la garde présidentielle, l’état d’urgence a été reconduit à plusieurs reprises.
Selon un communiqué de la présidence de la République, la réunion du Conseil de sécurité nationale a permis de dresser un état des lieux de la situation sécuritaire au double plan national et régional et de passer en revue les préparatifs des prochaines échéances et des grands événements nationaux, dont en premier lieu les élections municipales, la saison touristique estivale et le mois de ramadan.
La réunion a également mis l’accent sur la nécessité de mieux sécuriser les sites vitaux de production des phosphates, de relancer rapidement la production et d’en garantir la pérennité.
Le Conseil de sécurité nationale juge indispensable de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’application de la loi et protéger les intérêts supérieurs de l’Etat, tout en respectant les droits et libertés prévus par la Constitution.
Au cours de cette réunion, le chef de l’Etat a appelé l’ensemble des appareils de l’Etat et leurs institutions à préserver la sécurité économique et sociale et à hâter le processus de mise en place des institutions constitutionnelles, dont la Cour constitutionnelle.