Le déficit courant a atteint un niveau record dans l’histoire de la Tunisie, dépassant 10% du PIB, à la fin de 2017, à 10,1 milliards de dinars, soit 3 fois le déficit enregistré en 2010 (environ 3 milliards de dinars), a indiqué, jeudi 8 mars, le directeur à la Banque centrale de Tunisie (BCT), Mourad Abdessalem, lors d’une conférence de presse tenue sous la présidence du nouveau gouverneur Marouane El Abassi.
Le responsable a mis en garde contre ce déficit, qui aura des répercussions négatives sur l’économie du pays, dont l’accélération de la dépréciation du dinar, et par conséquence la hausse de l’inflation.
“Nous sommes une économie du marché qui peut sensiblement, être influencée par les conditions intérieures du pays, même par le climat, ainsi que par les changements et les événements économiques internationaux (prix de pétrole…), et tout cela se répercute directement sur notre économie”, a-t-il noté, soulignant l’impératif de prendre des mesures douloureuses, afin de remédier à ce dérapage, sur le moyen et le long terme. Le responsable n’a pas donner de précisions sur ces mesures douloureuses.