Issameddine Fitati, renvoyé depuis un an et demi pour avoir rapporté des actes de corruption au sein de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), a été réintégré. C’est ce qu’a déclaré Anis Oueslati, le Pdg de la société, précisant qu’il reprendra son travail lundi 12 mars après la signature, le 28 février, de la décision de sa réintégration par le ministre du Transport, Radhouane Ayara.
Dans un communiqué rendu public jeudi, l’association I Watch a indiqué que l’affaire porte sur un soupçon de corruption au sein de la SNCFT portant sur une transaction d’achat de locomotives d’un montant de 165 millions de dinars rapporté par Issameddine Fitati qui a été aussitôt demis de ses fonctions.
“L’instance nationale de lutte contre la corruption est intervenue, sur la base de ses prérogatives de protection des dénonciateurs de corruption stipulées par la loi et conformément à la loi organique numéro 10 de l’an 2017”, précise l’association.
Elle a appelé la société à revenir sur la révocation de l’employé et de cesser le harcèlement dont il fait l’objet, outre la transmission du dossier de soupçons de corruption au procureur de la république de Tunis et d’en charger le pôle judiciaire, économique et financier.
“Ce qui s’est produit démontre une reconnaissance par la SNCFT des sérieux soupçons de corruption et confirme clairement une dilapidation des deniers publics et des modes de gestion non transparente des dossiers et transactions au sein de la société”, estime I Watch.
Elle a affirmé que la loi sur la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs permet à celui-ci d’être récompensé financièrement, mais cette mesure reste tributaire de la publication du décret gouvernemental.