La Tunisie a célébré, jeudi 8 mars, la Journée internationale des femmes, placée cette année sur le thème “L’heure est venue: les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes”.
Cette journée constitue une occasion renouvelée de repenser le sport féminin en Tunisie et de mettre l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts visant à consacrer les droits de la femme en général et de la femme sportive en particulier, au moment où le secteur sportif enregistre une présence de plus en forte de la gente féminine.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports rappelle, à cette occasion, que le nombre des femmes membres des bureaux fédéraux s’est élevé, au cours de la saison 2017-2018, à 95 sur un total de 500 membres, tandis le taux de participation des femmes dans les instances sportives internationales a augmenté de 16% pour atteindre 27 membres sur un total de 170.
Au niveau des instances nationales, le Comité national olympique tunisien (CNOT) compte trois femmes au sein de son bureau directeur, tandis que trois fédérations sportives sur un total de 48 sont présidées par des femmes, sans compter le nombre des licenciées qui s’est élevé à 39.500 sportives sur un ensemble de 151.000 licenciés.
Au niveau des performances, les résultats de l’élite féminine ont constitué 47,3% des 626 médailles décrochées au cours de l’exercice 2016-2017 dont 112 médailles d’or contre 110 médailles remportées par des athlètes masculins.
En 2017, les sportives tunisiennes ont réussi à s’adjuger 31 médailles à l’échelle internationale sur un total de 61 médailles. Parmi les athlètes qui se sont illustrées au cours de cette année figurent l’escrimeuse Azza Besbès, médaillée d’argent au sabre féminin lors du dernier championnat du monde à Leipzig, la lutteuse Marwa Amri, vainqueur de la médaille d’argent lors des Mondiaux de Paris, et la judoka Nihel Cheikhrouhou qui a obtenu la médaille de bronze au dernier championnat du monde à Marrakech, sans oublier le sacre des volleyeuses du Club féminin de Carthage en championnat d’Afrique des clubs champions.
D’autre part, plusieurs mesures ont été prises pour promouvoir le sport féminin et renforcer la présence de la femme dans toutes les catégories et spécialités à travers notamment l’exonération des associations et des sections féminines des tarifs d’adhésion aux fédérations sportives, la gratuité d’exploitation des installations sportives pour les entraînements et les rencontres, d’autant que les primes sont accordées aux associations en fonction de leurs programmes de développement du sport féminin.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports envisage, d’autre part, d’élargir le nombre des licenciées à 44.000 sportives d’ici 2020, et d’augmenter le nombre des manifestations destinées aux différentes catégories sociales et tranches d’âge.
Les institutions de la jeunesse ont, de leur côté, adhéré à ces efforts en multipliant les débats sur les questions de la femme et de la famille et en encourageant les jeunes filles à pratiquer le sport en tant que droit constitutionnel, dans le cadre des clubs de citoyenneté, alors que le ministère s’apprête à lancer, au niveau des maisons des jeunes, des programmes de sensibilisation pour lutter contre la discrimination des femmes et pour consacrer l’égalité entre les deux sexes.
Pour célébrer cette journée, plusieurs manifestations sportives et culturelles ont été organisées au niveau des régions. Dans le gouvernorat de Tozeur, par exemple, le Commissariat régional de la jeunesse et des sports a organisé du 6 au 8 mars, en collaboration avec le centre culturel britannique, un programme de festivités dans les délégations de Degache, Tamaghza et Tozeur.
Au programme de ces manifestations qui ont enregistré la participation de 250 jeunes filles âgées de 12 à 16 ans, figuraient des tournois de football féminin, des sessions d’apprentissage des jeux pédagogiques ainsi que des ateliers de formation dans le domaine d’animation sportive à l’intention des professeurs d’éducation physique de la région.
Des ateliers artistiques et une tribune de dialogue ont été également organisés à la maison des jeunes de Meknassi (gouvernorat de Sidi Bouzid), outre des activités de théâtre et d’expression corporelle, organisées au centre de formation professionnelle de la jeune fille rurale.