Des experts et représentants de la société civile ont appelé vendredi lors d’une rencontre à Tunis sur la “lutte contre la féminisation de la pauvreté et la garantie des droits économiques et sociaux des femmes” à l’impératif d’assurer une égalité intégrale entre les deux sexes en matière d’héritage.
C’est le mécanisme idéal pour contribuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté et la protection des droits économiques de la femme, ont-ils estimé.
Les participants ont souligné, à ce propos, l’impératif de réactiver l’égalité en matière d’héritage et d’accorder à la femme ses différents droits économiques dont l’héritage, la liberté de commerce et de gestion de ses biens. Une telle conception permet de réduire la discrimination entre les deux sexes et limiter le taux des femmes pauvres et marginalisées.
Selon le président de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), Jamel Moslem l’examen de cette question et les mécanismes de lutte contre la féminisation de la pauvreté représente une nécessité notamment avec l’accroissement des mouvements sociaux pour revendiquer le droit à l’emploi et au développement en plus de la vulnérabilité de la situation économique de la femme rurale et son exploitation et privation de son héritage.
La ligue contribuera à instaurer une économie solidaire pour les femmes et une restructuration des mouvements sociaux des femmes dans les zones intérieures en plus de l’élaboration d’une étude permettant une meilleure assimilation de cette question.
Pour sa part, Ahlem Behaj, représentante de la LTDH, a notamment indiqué que 67% représente le taux des filles diplômées des universités par an alors que leur présence sur le marche du travail ne dépasse pas 28% et dans la fonction publique 37%. Le développement économique sera réalisé avec l’amélioration de la situation économique et sociale de la femme et la garantie de son droit à l’héritage, a encore dit Bel Haj.