Le ministère du Commerce a décidé de contrôler toutes les opérations de vente sur les marchés de bétail les plus importants de Tunisie (El Ouardia, El Fahs, Mateur, Menzel Temime), afin d’organiser davantage les transactions commerciales et de faire face aux phénomènes de la spéculation perpétrée par les intrus et la contrebande à travers les frontières terrestres.
Les opérations de contrôle seront assurées par des équipes communes des ministères du Commerce et de l’Intérieur, depuis l’ouverture des marchés du bétail jusqu’à leur fermeture, a déclaré le directeur de la concurrence et des recherches économiques au ministère de l’Intérieur, Chokri Rejeb.
Il a précisé que cette mesure entrera prochainement en vigueur concomitamment avec le communiqué commun des ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et des Finances sur la lutte contre la contrebande du bétail.
Ultérieurement, une carte professionnelle sera octroyée aux bouchers afin de conférer plus de transparence aux transactions commerciales sur les marchés, en plus de l’application de l’accord entre les éleveurs et les bouchers dans le cadre de l’approvisionnement direct en veaux engraissés, comme cela a été convenu entre la direction générale de la concurrence et des recherches économiques au ministère du commerce, la Chambre nationale des bouchers et celle des commerçants de volailles en détail, lors de deux séances organisées mardi dernier.
“Il s’agit de contrats entre les éleveurs et les bouchers pour l’engraissement de 5000 veaux qui seront importés par des sociétés spécialisées dans l’engraissement et des agriculteurs privés”, a souligné Rejeb. Ces veaux seront prêts à la vente dans six mois, considérant que cette décision aura un impact direct sur l’approvisionnement des marchés et des prix.
Au cours de ces deux séances consacrées à l’examen de la situation actuelle de deux secteurs et aux préparatifs du mois de Ramadan, les deux parties ont discuté de la possibilité d’augmenter les quantités de viandes importée hebdomadairement par la société Ellouhoum pour couvrir les besoins des bouchers, a indiqué un communiqué du ministère du Commerce.
Concernant le secteur de la viande de volailles, il a été convenu de développer le système législatif, en élaborant des textes spécifiques à chaque secteur, selon les spécificités techniques des produits, outre l’application du cahier des charges et la distribution des volailles et leurs dérivés, en collaboration avec les différentes autorités spécialisées, notamment en matière de promotion des poulets vivants et d’abattage anarchique.
La réunion a également abordé d’autres questions, y compris la qualité des produits fabriqués à partir de viandes de volailles et le degré de conformité de l’étiquette exacte du produit avec ses composants de base, les conditions de son transport et de sa présentation ainsi que la durée de sa validité, lors de l’approvisionnement.
Il est à noter que ces rencontres entre le ministère et la profession visent à assurer l’approvisionnement du marché en viandes rouges à des prix acceptables, qui tiennent compte du pouvoir d’achat des citoyens.