Les services de la présidence du gouvernement, en coopération avec l’Ecole nationale d’administration (ENA), ont organisé, vendredi 9 mars 2018, une journée d’étude sur “Les réformes majeures dans le secteur de la fonction publique et les dispositions de la loi sur le départ volontaire des agents publics”.
Le ministre auprès du chef du gouvernement chargé du Suivi des réformes majeures, Tawfik Rajhi, a souligné que cette rencontre destinée aux responsables de la gestion des ressources humaines dans divers ministères et établissements publics donne le coup d’envoi d’une série de réunions au niveau des responsables des ressources humaines dans les ministères, entreprises et établissements publics ainsi qu’à celui des gouvernorats et des municipalités pour jeter la lumière sur la loi relative au départ volontaire des agents publics.
Il a ajouté que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la réforme décidée par le gouvernement dans le domaine de la fonction publique qui a comporté un programme précédent relatif au départ à la retraite à l’âge de 57 ans au lieu de 60 ans afin de faire face à la hausse de la masse salariale qui représente 15,8% du produit national brut.
Le nombre des demandes de départ à la retraite anticipée a atteint, selon Rajhi, 6.400 demandes contre des estimations variant entre 3 et 5 mille candidats au maximum. Sur les 6.400 demandes, 4.600 ont été satisfaites, a-t-il fait savoir, ajoutant que 1.000 autres départs dans le secteur de l’éducation sont prévus en août 2018.
Concernant le départ volontaire, le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre 10 mille bénéficiaires de ce programme selon le responsable qui a rappelé que le dépôt des demandes a démarré le 1er mars 2018 et se poursuivra jusqu’au 30 avril 2018.
La commission technique chargée de l’examen de ces dossiers donnera son avis définitif entre le 1er et le 30 juin 2018.
Les agents de la fonction publique qui vont bénéficier de cette mesure percevront une indemnité de départ volontaire égale à 36 mois de salaire (net) et bénéficieront d’un accompagnement en matière de formation dans la gestion et le financement des projets ainsi que d’une couverture de soins de santé durant une année au sein d’établissements publics de santé.
Selon un sondage réalisé par l’Institut national de la statistique auprès d’un échantillon de mille fonctionnaires et dont les résultats ont été présentés au cours de cette journée, 10% ont choisi de bénéficier de cette formule.
La loi sur le départ volontaire est entrée en vigueur le 26 janvier 2018, date de sa parution au journal officiel de la République tunisienne (JORT).