Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tiendront, le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda), une réunion extraordinaire en vue du lancement officiel de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
Cette décision intervient à l’issue de la réunion des ministres du Commerce de l’UA qui s’est tenue, les 8 et 9 mars à Kigali, à laquelle a participé le ministre tunisien du Commerce, Omar El Bahi, précise le ministère sur sa page Facebook. Cette réunion a été consacrée à l’approbation des résultats des réunions préparatoires des experts chargés de la finalisation du projet d’accord portant sur la ZLEC.
Lancée en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’UA, la ZLEC veut raccorder la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens.
Inscrite dans l’”Agenda 2063″ de l’Union africaine, la ZLEC veut supprimer les barrières douanières entre les Etats africains. Toutefois, le projet laissera libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.
L’objectif ultime est de doubler le commerce intra-africain avec un profit annuel d’environ 35 milliards de dollars, d’ici à 2021.
La ZLEC s’étendra sur un marché africain de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2.500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’UA.