L’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) a présenté, mardi 13 mars 2018, une étude portant sur la stratégie maritime de la Tunisie ayant pour objectifs de favoriser une meilleure gestion du domaine maritime, la sensibilisation au potentiel économique et l’identification des actions prioritaires pour la croissance des revenus et la création d’emplois.
Cette stratégie est basée sur une démarche de développement visant à garantir une complémentarité entre les différents volets du développement socio-économique et met l’accent sur plusieurs axes de développement du domaine maritime, notamment le développement de la flotte marchande, des ports de commerce, de plaisance et de pêche, ainsi que de la logistique, du transport international et du commerce maritime.
La stratégie se base également sur plusieurs idées de projets structurels à forte valeur ajoutée, créateurs de richesses et d’emplois, comme le développement de l’industrie des équipements du sport maritime, le soutien des entreprises opérant dans l’industrie des bateaux de pêche et de plaisance, la création d’un réseau de transport maritime dédié au transport des voyageurs et des marchandises, le développement des échanges commerciaux internationaux, la mise à niveau et l’amélioration des services dans les domaines de la sécurité maritime et du sauvetage, ainsi que le développement d’une stratégie visant le renforcement de la flotte maritime nationale qui transportera 40% des marchandises et 90% des passagers.
Présentant la stratégie, le directeur de l’ITES, Néji Jalloul, a rappelé que la Tunisie dispose de 300 sites archéologiques et 60 îles qui sont sous-exploités, outre un littoral ayant une composition géologique pouvant constituer d’importantes ressources pétrolières et gazières.
L’exploitation des ressources maritimes dans les activités économiques reste très modeste et devrait devenir une priorité nationale, estime Jalloul, pour qui “l’économie bleue est en train de reprendre sa place en tant que moteur de croissance en Tunisie”.
De ce fait, Néji Jalloul appelle à la création d’une structure chargée de coordonner les efforts de tous les intervenants.