Hassine Boujarra, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, appelle à l’accélération de la mise en œuvre du programme de la réforme universitaire, adoptée depuis 2012, par les différentes parties intervenantes, et à réexaminer la grille des salaires dans ce secteur afin d’assurer une promotion de l’enseignement supérieur en Tunisie et résoudre la crise à laquelle il est confronté.
Boujarra a ajouté, lors d’une séance à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), mercredi 14 mars, consacrée par la Commission des jeunes, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique à des représentants de la Fédération générale de l’enseignement, que la réactivation du programme de réforme aidera les universités tunisiennes à relever le défi de la concurrence, qualifiée, selon Boujarra, d’intense et de malhonnête face aux établissements universitaires privés et étrangers.
Ces derniers font recours à leur pouvoir financier pour attribuer à leurs étudiants des diplômes sans respecter les normes de qualité. Boujarra a appelé à ce propos à lutter contre ces pratiques grâce à l’application de la loi organisant le secteur et au renforcement du contrôle.
Il a également appelé l’autorité de tutelle à respecter les libertés académiques et les élections dans les universités tunisiennes ainsi que la généralisation du principe de l’élection et de la démocratie à l’enceinte universitaire.
Boujarra a estimé qu’il est temps de rehausser les enseignants universitaires en assurant une grille des salaires juste notamment après que le gouvernement avait accordé des augmentations salariales au profit de plusieurs secteurs.
Les interventions des membres de la commission ont été axées notamment sur l’importance du programme de réforme universitaire et l’attribution de certaines primes selon la productivité de chaque enseignant universitaire.