L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé, dans un communiqué publié vendredi, être la cible, depuis quelque temps, “d’une large campagne de diabolisation et de dénigrement menée par certaines parties en raison de ses positions indépendantes concernant des questions d’intérêt national”.
Cette campagne de dénigrement s’est accentuée, lit-on de même source, après l’annonce de la position de l’UGTT qui refuse la privatisation des entreprises publiques et son appel à leur sauvetage pour qu’elles puissent jouer leur rôle social et économique en cette conjoncture délicate que traverse le pays.
La campagne de dénigrement a atteint son apogée, poursuit le communiqué, lorsque l’Union a critiqué le rendement du gouvernement et appelé à injecter du sang neuf dans les appareils de l’Etat et à sauver le pays de la crise politique et socio-économique.
L’Union a accusé, dans ce communiqué, des “parties connues” qui essaient, délibérément, de saper la confiance dans l’Union en nuisant à l’image de ses dirigeants et en les entraînant dans des affaires qui ne les concernent pas, évoquant à ce titre, l’exemple du secrétaire général adjoint de l’UGTT, Bouali M’baraki.
“Tout en affirmant son respect pour l’indépendance du pouvoir judiciaire, le bureau exécutif, réuni aujourd’hui, dénonce cette attaque et mobilise ses structures pour défendre l’organisation et ses militants”.
L’UGTT demeure attachée à l’indépendance de ses positions et déterminée à jouer le rôle qui lui est dévolu au niveau national et social, affirme le communiqué qui ajoute que les menaces ne la feront pas plier car son seul objectif est de servir l’intérêt de la Tunisie et de contribuer à renforcer sa stabilité politique et sociale et son développement économique.
L’UGTT a rappelé les campagnes qui ont toujours ciblé l’organisation syndicale en raison de ses positions audacieuses dans la défense des salariés et de tout le peuple ainsi que de l’institution publique et de la souveraineté de la Tunisie. Bien que vouées à l’échec, ces attaques faisaient entrer le pays dans une spirale de conflits qui ne servent pas ses intérêts.