Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, qui conduit la délégation tunisienne aux travaux de la réunion extraordinaire de l’Union africaine, du 17 au 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda), a signé l’accord créant la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
“Cet accord, qui met les bases de la plus vaste zone de libre-échange au monde en nombre de pays (54), constituera une opportunité aux femmes et aux hommes d’affaires tunisiens d’accéder au marché africain”, souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié, mercredi 21 mars 2018.
Cet espace permettra également de booster le processus de développement et créera des opportunités d’emplois pour les jeunes du continent africain conformément aux objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’UA, précise la même source.
A rappeler que les travaux se poursuivront après le sommet en vue de finaliser un nombre d’aspects légaux relatifs aux mécanismes de concrétisation dudit accord qui entrera en vigueur après sa ratification par 22 Etats membres de l’UA.
Lancée en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’UA, la ZLEC veut raccorder la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens.
La ZLEC vise à supprimer les barrières douanières entre les Etats africains, en laissant libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.
Sa finalité est de doubler le commerce intra-africain avec un profit annuel d’environ 35 milliards de dollars, d’ici 2021.
La ZLEC s’étendra sur un marché africain de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’UA.