Un mémorandum d’accord exprimant l’engagement des Pays-Bas et du Groupe de la Banque mondiale à soutenir le gouvernement tunisien, dans le cadre du Programme du G20 “Compact With Africa”, à entreprendre un programme coordonné de réformes visant à accroître les investissements nationaux et étrangers en Tunisie, a été signé, lundi 26 mars 2018, par Sigrid Kaag, ministre néerlandaise de la Coopération, du Développement et du Commerce extérieur, et Tony Verheijen, directeur Pays du Groupe de la Banque mondiale (BM) en Tunisie. C’est ce qu’on lit dans un communiqué de la Banque mondiale.
Créé en 2017, le Compact with Africa instaure un partenariat structuré entre les pays africains volontaires et le G20, dans lequel les pays partenaires s’engagent à prendre des mesures pour ouvrir leurs économies aux investissements extérieurs, et les pays du G20 s’engagent à promouvoir les pays africains partenaires comme destinations d’investissement pour leur secteur privé. Cela permettra aux pays partenaires de combler le déficit d’investissement auquel ils sont confrontés, notamment en matière d’infrastructures.
Dix pays africains…
Jusqu’à présent, dix pays africains ont rejoint l’initiative : la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Ethiopie, le Rwanda, l’Egypte, le Bénin et la Guinée, selon la BM.
Le G20 a demandé à la Banque africaine de développement (BAD), au Fonds monétaire international (FMI) et au Groupe de la BM d’aider les pays partenaires à établir des matrices d’actions visant à attirer des investissements extérieurs et à fournir un appui consultatif, notamment sur les outils de marketing d’investissement de pays. Plusieurs pays membres du G20 fournissent également une assistance technique et un soutien consultatif aux pays partenaires.
Quid de la Tunisie?
Pour la Tunisie, le Compact with Africa promeut un vaste programme de réformes couvrant l’environnement des affaires, les marchés financiers et les politiques macro-économiques. Le processus constitue également un moyen efficace de coordonner les priorités de soutien et de réforme entre le gouvernement tunisien et ses partenaires, lit-on dans le communiqué.
Conformément à leurs missions respectives, les signataires désirent collaborer à la réalisation d’activités visant à appuyer les réformes, à améliorer le climat économique, commercial et financier, ainsi que leur gouvernance. L’objectif ultime étant la création d’un environnement propice au développement économique du pays, par l’accroissement des investissements nationaux et étrangers ainsi que la promotion des exportations de biens et de services vers les marchés européens et mondiaux.