Un projet de loi régissant l’aménagement et l’exploitation des zones logistiques et assurant la répartition des rôles entre les secteurs public et privé a été élaboré par le ministère du transport et sera soumis à la présidence du gouvernement dans les prochains jours, selon le directeur général de la logistique et du transport multimodal, Wissem Gaida Mahjoub.
Ce projet donnera plus de visibilité à l’investisseur et permettra d’organiser le domaine de la logistique tout en tenant compte des législations en relation avec la logistique dont le code des douanes et celui des ports, a-t-il dit, au cours d’un atelier, tenu mardi 27 mars à Tunis.
Le projet de loi qui définit les concepts des services et des zones logistiques et qui prévoit des incitations complétant celles prévues par la loi sur l’investissement, a-t-il ajouté, soulignant que l’élaboration dudit projet s’est basée sur une approche participative et sollicitant la contribution du secteur privé.
Il a expliqué par ailleurs, que l’adoption d’une logistique efficiente par l’entreprise favorise l’optimisation des opérations du transport, du stockage et de livraison des marchandises, outre la réduction de la pollution, la création d’emplois et l’attrait de nouveaux types d’investissements.
Et d’ajouter que la stratégie adoptée vise à faire de la Tunisie, un hub logistique méditerranéen à l’horizon de 2020, afin de permettre une dynamique commerciale et attirer des nouveaux investissements directs, tels que les industries automobile et pharmaceutique.
A cet égard, la réalisation du Port en eaux profondes à Enfidha et les deux quais 8 et 9, au port de Radès, s’inscrit dans le cadre du développement de l’infrastructure logistique (ports, aéroports, voies ferrées et autoroutes…).
S’agissant du positionnement de la Tunisie dans le domaine de la logistique au niveau méditerranéen, la Tunisie accuse un retard dans ce domaine, à cause des événements survenus dans le pays, après la Révolution, alors qu’elle dispose des fondements nécessaires pour jouer un rôle de premier plan à moyen et long terme dans ce domaine, selon ses propos.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, Mounir Mouakher, a fait savoir que le coût de la logistique, en Tunisie, s’élève à 15% du PIB, contre 20% dans les pays développés.
La garantie de l’efficience de la logistique (célérité et coûts) favorise l’amélioration de la compétitivité et le développement des exportations, des investissements et de l’emploi, a-t-il dit.