Le ministre de l’Education nationale, Hatem Ben Salem, persiste et signe: pas de négociations avec la Fédération générale de l’enseignement du secondaire avant l’annulation de sa décision de retenir les notes.
“Le ministère va appliquer la loi et prendre toutes les mesures administratives contre la décision de retenue des notes, mais nous sommes disposés à négocier avec la Fédération hors des pressions et des menaces et à condition de lever la confiscation des notes”, a déclaré Ben Salem, mardi 27 mars.
Il a renouvelé la position de refus de son département d’impliquer les élèves dans un bras de fer professionnel, réaffirmant que la décision de retenue des notes “est illégale et porte atteinte aux principes pédagogiques du système éducatif”.
Il s’est déclaré surpris de la position inflexible de la Fédération de retenir les notes, tout en faisant état d’efforts déployés pour trouver un compromis entre le gouvernement et l’UGTT, sur la base d’une initiative du secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi.
“L’appel lancé par la Fédération à la grève (mercredi 28 mars) est une escalade qui nous a surpris et qui a nui aux efforts de négociations entre le ministère et l’UGTT”, a déploré le ministre. Et de rappeler qu’un échange de points de vue s’est déroulé pourtant de façon positive le 26 courant entre le secrétaire général de l’UGTT, les ministres de l’Education et des Affaires sociales, sur instructions du chef du gouvernement, Youssef Chahed.
“Cette réunion s’inscrivait dans le cadre de l’initiative du secrétaire d’Etat et non dans le cadre de négociations mais visait à trouver des compromis garantissant les intérêts et la dignité de l’Etat et assurant les droits des éducateurs et des professeurs”, a précisé Hatem Ben Salem.
Le ministre a exhorté toutes les parties “à assumer leurs responsabilités et faire prévaloir la raison”, rappelant que la grève de la fédération générale de l’enseignement secondaire est la deuxième du genre en moins d’un mois.
La Fédération générale de l’enseignement secondaire livre un bras de fer contre le ministère de l’Education pour faire aboutir ses revendications. Les enseignants du secondaire ont observé une grève le 15 février pour exiger l’augmentation des primes spécifiques, la réforme du système éducatif et le classement de l’enseignement en tant que “métier pénible” justifiant un départ à la retraite à 55 ans.
Elle avait notamment décidé le 27 février de ne pas restituer à l’administration les notes du premier semestre et de mener une deuxième grève le 28 mars 2018.