Par principe, les journalistes tunisiens, par l’intermédiaire de leur syndicat, le SNJT, se disent solidaires des professeurs et enseignants “dans leur lutte pour obtenir satisfaction de leurs revendications légitimes et défendre l’enseignement public”.
C’est en tout cas ce souligne le SNJT dans un communiqué rendu public mardi 27 mars sur fond de crise entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire. Le SNJT fait part de son soutien au syndicat des enseignants dans son combat pour défendre l’école de la République face aux tentatives visant à privatiser l’enseignement et à marginaliser le dossier de la réforme éducative censé figurer, selon la même source, à la tête des priorités nationales.
Le syndicat condamne “le discours incendiaire” mené contre les enseignants et les éducateurs et l’altération de leur image, affirmant son refus des déclarations incriminant les luttes légitimes des enseignants et diabolisant leurs revendications. Il s’agit, selon le SNJT, d’un discours “fasciste et hostile à toutes les formes de syndicalisme et aux droits garantis par la Constitution et la loi”.
Le SNJT va plus loin pour appeler les médias à ne pas s’impliquer dans la diffusion de rumeurs et de contre-vérités et à faire preuve d’impartialité, les appelant à la nécessité de respecter la déontologie de la profession.
Le syndicat a mis en garde contre le manque de professionnalisme, la recherche de sensation et la concurrence déloyale qui entravent le processus d’instauration d’une presse libre et de qualité basée sur le principe de l’éclairage de l’opinion publique.
“Contre-vérités”, “respect de déontologie de la profession” et “impartialité”… Mais chers confrères, en se déclarant ouvertement solidaire des enseignants, le syndicat ne s’immisce-t-il pas dans une affaire qui ne le regarde pas? Soyons sérieux, le SNJT n’a pas à se mêler des querelles de quelque nature qu’elle soit. Car à l’analyse de cette affaire, l’enjeu n’est pas la défense de l’école publique. Et tout montre que le SNJT veut renvoyer le l’ascenseur à qui de droit.
C’est dommage!