Le président du parti Harak Tounes Al Irada (Mouvement Tunisie Volonté), Moncef Marzouki, comme d’habitude, estime que “l’obstination de certaines forces politiques à vouloir mettre fin au processus de justice transitionnelle est une tentative vouée à l’échec et a pour dessein de rétablir le régime déchu et de fermer la parenthèse de la révolution”. Il s’est dit entièrement solidaire de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) et de sa présidente Sihem Ben Sedrine.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, mercredi 28 mars, au siège de son parti, Marzouki a relevé que l’attitude de certains députés à l’hémicycle du Bardo, ayant pour but de faire échouer le processus de justice transitionnelle, est en violation flagrante des lois et de la Constitution.
Pour lui, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, a fait fi des règles et des lois au service d’un agenda politique connu de tous. Marzouki a cependant salué la position de certaines parties politiques ayant défendu le processus de justice transitionnelle.
D’après lui, la séance de vote de la prolongation ou non du mandat de l’IVD a “distingué entre ceux qui sont nostalgiques de la dictature et de l’ancien système et ceux qui ont défendu avec force les acquis de la révolution et le processus démocratique”.
Sur un autre plan, Moncef Marzouki a évoqué la situation générale “délicate” du pays et l’absence de stabilité, estimant que l’image de la Tunisie à l’étranger a été “altérée”.
Les parties qui refusent la “mascarade démocratique” doivent s’unir et se préparer à gouverner en 2019, a-t-il dit. Ces mêmes parties, explique-t-il, doivent présenter des alternatives au peuple tunisien indépendamment de leurs engagements partisans.
Le Parlement, a-t-il affirmé, doit rester à “l’écart des calculs politiques étriqués” et se consacrer à l’application de la loi. Il ne doit pas être une institution pour le règlement des comptes et la diffamation.