Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, a affirmé jeudi à Tunis que “son département travaille en collaboration avec l’Instance Tunisienne de l’Investissement et avec Microsoft, à la digitalisation du parcours de l’investissement.
Une plateforme numérique sera mise en place d’ici le mois de juin, pour permettre aux investisseurs de créer leurs entreprises et de solliciter toutes les autorisations en ligne”.
Le ministre a aussi, déclaré lors du lancement de l’Etude économique de l’OCDE sur la Tunisie, “qu’un plan d’action pour améliorer les classements internationaux de la Tunisie et notamment celui de Doing Business, est en cours de finalisation. Il comportera une cinquantaine de mesures et concernera toutes les structures publiques, en relation avec les investissements. Ce plan sera finalisé dans les prochaines semaines, l’objectif étant de se retrouver au top 50, du rapport Doing business”.
Ladhari a qualifié “de préoccupant le niveau actuel d’investissement ne dépassant pas 19% du PIB”, faisant savoir que “le gouvernement est en train de finaliser la première liste négative en termes d’autorisations, qui va commencer par libérer un certain nombre de secteurs économiques en levant les restrictions auxquelles ils sont confrontés. Le décret gouvernemental y afférent va être émis fin-avril / début mai, au plus tard”.
Toujours selon le ministre “une autre réforme va être finalisée dans les prochains jours, concernant l’établissement d’un délai maximal de 60 jours, pour les administrations pour le traitement des dossiers d’investissement. Le décret relatif à cette réforme devra être émis très bientôt”.
Et de rappeler “le silence de l’administration au-delà de ce délai équivaudra à une acceptation de la demande et donc à une délivrance de l’autorisation. Nous avons aussi, inscrit dans ce décret, l’obligation pour tous les ministères et toutes les administrations de ne plus créer de nouvelles autorisations afin d’empêcher d’apparition de nouveaux verrous à l’investissement”.
Le ministre a également, indiqué que le champ d’activité de l’Instance Tunisienne de l’Investissement en tant qu’interlocuteur unique des investisseurs, sera progressivement élargi à tous les investisseurs.
Commentant l’étude de l’OCDE, Ladhari a mentionné que “c’est la première fois que l’OCDE élabore ce genre d’étude économique pour un pays qui n’en est pas membre. A travers cet intérêt, l’Organisation montre que la Tunisie est un pays qui a toutes les chances de réussir et qui peut et doit réussir”.
Et de conclure “le problème en Tunisie n’est pas un problème d’idées mais un problème de mise en oeuvre des réformes et de décisions. La réforme la plus importante, celle qui traîne encore, pénalisant tout le pays, c’est celle de l’administration qui doit être placée à la tête de toutes les réformes”.
Et de rappeler que “le gouvernement a misé sur le dialogue social et continue à croire en ce dialogue, lequel ne doit pas se transformer en un frein à la réalisation des réformes indispensables”.