“Le gouvernement œuvre à mettre en place les bases nécessaires pour développer le numérique en Tunisie et faire du pays un hub et une plateforme numérique par excellence”. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 30 mars, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’occasion d’une rencontre avec un groupe de jeunes promoteurs et de startuppeurs dans le domaine de l’économie numérique et des technologies de la communication, organisée au musée national du Bardo.
Le chef du gouvernement a ajouté que les bases de cette plateforme consistent à assurer le cadre législatif, le financement, les ressources humaines et le climat idoine à même d’intensifier l’investissement dans ce secteur.
Il a mis l’accent sur l’importance du projet de loi Startup Act qui sera examiné, lundi 2 avril, en plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et permettra aux jeunes de développer leurs compétences et de rayonner sur le monde.
“Nous voulons créer une compétitivité et une dynamique dans ce domaine, non seulement dans la capitale mais aussi dans toutes les régions du pays, notamment celles de l’intérieur”, dira Chahed, relevant le départ des compétence tunisiennes dans ce domaine en raison des avancées que ce marché connaît dans le monde.
Il a mis en exergue la grande capacité et la volonté qui caractérisent les jeunes promoteurs actifs dans le domaine de l’économie numérique et des technologies de la communication, appelant à exploiter cette énergie au profit des jeunes qui ont perdu confiance et choisi d’immigrer.
Le Chef du gouvernement a déclaré que la Présidence du gouvernement oeuvre en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur à ce que les programmes soient plus adaptés au marché de l’emploi.
Les promoteurs ayant pris à cette rencontre ont soulevé des questions relatives notamment aux lois réglementant le secteur et aux programmes du gouvernement en matière de mise à niveau des ressources humaines et le degré d’intervention de l’Etat pour encourager l’innovation.
Ainsi, Wala Gasmi, opérant dans le domaine des affaires sociales et créatrice de l’entreprise “Tisobia” (les technologies au service de la société), s’est interrogée sur le devenir des crédits du Fonds des technologies de l’information et de la communication destiné à soutenir les projets innovants et la créativité, déplorant que “les jeunes promoteurs dans le domaine de la technologie numérique n’aient pas profité des interventions de ce Fonds en dépit de sa création depuis quelques années”.
“La Tunisie est dotée de plusieurs cadres législatifs, tels que ce Fonds, sauf que le problème réside dans la non mise en œuvre de ces cadres”, a-t-elle regretté.
Pour sa part, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique a refusé de répondre à ses interrogations quant à l’issue de ces crédits.