La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a annoncé la levé, lundi 2 avril, du sit-in que d’anciens étudiants fichés par la police observaient depuis trois jours au siège central de la ligue pour revendiquer leur recrutement dans la fonction publique.
La fin de ce mouvement de protestation intervient suite à un accord convenu entre les deux parties en vertu duquel la LTDH s’engage à poursuivre les négociations avec le gouvernement afin de trouver une solution à leur dossier à travers leur affectation à la fonction publique conformément à l’accord du 18 janvier 2016.
Selon la LTDH, les fichés par la police sont les victimes d’une politique injuste, appelant l’Etat à assumer sa pleine responsabilité et de réparer l’injustice qu’ils ont subie puisqu’ils ont longtemps souffert, selon la ligue, “d’exclusion intellectuelle, associative et juridique”.
La porte-parole officielle du sit-in, Amina Ben Omar, a souligné que le mouvement de protestation vise à faire pression afin de mettre en œuvre l’accord du 18 janvier 2018. Pour elle, le sit-in a atteint son objectif puisque les protestataires ont pu obtenir le soutien de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.
Ben Omar a ajouté que la LTDH a demandé une réunion avec le porte-parole officiel du gouvernement, Iyad Dahmani, faisant savoir que ce mouvement de protestation intervient après environ un an et demi des séances d’audition tenues avec le gouvernement.
Elle a ajouté que la levée du sit-in est survenue à la demande de la LTDH d’évacuer son siège central afin d’empêcher la perturbation de ses activités, rappelant que l’union générale tunisienne du travail (UGTT) soutient le dossier des fichés par la police.
Elle a déclaré que les fichés par la police vont commencer une série de mouvements de protestation pour exiger l’activation de l’accord du 18 janvier 2016, appelant à rendre justice à cette catégorie qui a milité contre la dictature et le despotisme.