Le start-up Act est à même de contribuer à la lutte contre la fuite des cerveaux ou l’exode des compétences à l’étranger, un fléau considéré comme une hémorragie pour les ressources humaines qualifiées de la Tunisie, estiment nombre de parlementaires.
L’adoption de ce projet de loi est, d’après eux, une lueur d’espoir pour les jeunes tunisiens “déçus” en raison de l’accroissement du taux de chômage, du favoritisme, de la marginalisation et de l’inégalité des chances entre les régions.
Cette situation a par ailleurs provoqué plus de cas de suicides et contribué à l’accroissement du nombre des crimes en plus de l’émigration.
Les députés ont critiqué, à cette occasion, le retard de la soumission de ce projet qui a pris 3 ans pour arriver à l’ARP, alors que la révolution numérique et technologique est en marche à un rythme accéléré dans le monde.
Ils ont été unanimes à souligner que les start-u, jouent un rôle important dans l’économie numérique et dans la création de l’intelligence dans le pays, facteurs qui pourraient contribuer à la croissance et à l’attraction des devises.
Certains députés ont mis en garde, toutefois, contre le risque de voir les détenteurs de pouvoirs et de capitaux profiter de ce projet de loi sur les start-up, destiné essentiellement aux jeunes innovateurs dans les nouvelles technologies, insistant sur la bonne gouvernance.
Un député a déclaré à ce sujet que “le projet de loi accorde des incitations financières aux jeunes promoteurs mais ne les obligent pas à rester en Tunisie, ce qui ouvre la porte à la sortie de la devise hors du pays”.
D’autres députés ont estimé que le projet de loi destiné aux jeunes va aider à numériser les services et, partant, à lutter contre la corruption.
Des parlementaires ont appelé à créer un comité de crise regroupant des représentants de tous les ministères concernés par la création de projets (enseignement supérieur, technologies…) et à l’ouverture d’un débat national pour inciter les jeunes et limiter la fuite des cerveaux et sortir de la crise dont souffre la finance publique.
Ils ont appelé le gouvernement à offrir les financements nécessaires et le climat approprié dans les régions pour permettre aux jeunes de créer des start-up, recommandant l’orientation des financements et des avantages prévus directement aux bénéficiaires de ce projet de loi.
Il faut aussi, d’après certains députés, encadrer les jeunes et organiser des conférences dans les régions intérieures pour vulgariser le concept de start-up et mettre en place une banque de données pour mettre en exergue les success-stories, en collaboration avec les universités et les centres de recherche.