Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Hfaiedh Hfaiedh, dénonce “l’atermoiement” du gouvernement dans la mise en œuvre du contrat social qu’il a pourtant signé avec les parties sociales le 14 janvier 2013 au siège de l’Organisation internationale du travail à Genève.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une journée de réflexion sur le programme “Travail décent en Tunisie”, tenue le 5 avril à Tunis, Hfaiedh a critiqué le manque de volonté politique et l’absence d’une vision stratégique qui rompt avec l’actuel modèle économique.
Il appelle donc à la nécessité d’accélérer la création du Conseil national du dialogue social, estimant que le gouvernement n’accorde pas d’intérêt aux travailleurs des chantiers et aux professeurs suppléants.
Le responsable syndical a critiqué la position du gouvernement de refuser le recrutement des travailleurs des chantiers, estimant que les gouvernements qui se sont succédé assument à eux seuls la situation précaire de l’emploi.
Il a ajouté que le secteur des chantiers qui génère 80 mille postes d’emploi est sensible car les sit-in des agents des chantiers paralysent l’activité des établissements et institutions du pays.
Il a fait savoir qu’une dernière séance de travail se tiendra, prochainement, avec le gouvernement afin de faire le point sur ce dossier, ajoutant que l’organisation syndicale se prononcera définitivement sur ce sujet.
Le membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Khalil Ghariani, a, pour sa part, appelé à la nécessité de mettre en œuvre le contrat social qui, selon lui, doit résoudre certaine questions comme l’économie parallèle et la contrebande.