Hamdi Harrouche, directeur général de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), propose de prélever un ou deux millimes sur chaque kilowattheure vendu et sur chaque litre de pétrole commercialisé au profit du Fonds de transition énergétique, excepté les produits sociaux, tel que le gaz de pétrole liquéfié (GPL).
“Cette proposition figurera dans le projet de loi complémentaire de l’année 2018 ou bien celui de l’exercice 2019”, a-t-il dit, ajoutant: “nous allons essayer d’exempter, de cette proposition, une partie des consommateurs consommant de faibles quantités d’électricité”, a précisé, à la presse, Harrouche, en marge de la conférence nationale sur “l’accélération de la mise en œuvre des programmes d’efficacité énergétique” qui se tient les 5 et 6 avril 2018 à Gammarth (banlieue nord de Tunis).
Cette contribution renforcera les interventions du Fonds de transition énergétique, lancé en 2014 et mis en œuvre en 2017, lequel devra assurer l’octroi des primes accordées aux investisseurs dans le secteur énergétique, des crédits ainsi que des bonifications aux crédits et prendre également des participations dans les entreprises.
Actuellement, les ressources de ce Fonds ne lui permettent pas d’élargir ses interventions, d’octroyer des crédits et de les bonifier, outre une prise de participations dans les entreprises.
“Jusqu’à aujourd’hui, les primes dédiées aux investissements dans le secteur énergétique sont accordées dans le cadre du Fonds national de maîtrise de l’énergie. Ces ressources proviennent des taxes prélevées sur la première immatriculation des voitures, les acquisitions des climatiseurs et des lampes à incandescence ainsi que les importations des moteurs utilisés”, a-t-il poursuivi.
La création du Fonds de transition énergétique vient suite à une évaluation, réalisée fin 2012, du Fonds national de maîtrise de l’énergie, laquelle a fait ressortir des obstacles relatifs à l’incitation à l’investissement dans ce domaine, étant donné que les primes accordées dans le cadre de ce Fonds ne sont débloquées qu’après la réalisation de l’investissement. En outre, ce dernier ne contribue pas à l’accomplissement de la structure de financement, a-t-il conclu.