Le FMI a raison… de nous presser, de nous tordre le cou et de conditionner tous ses prêts pour nous. Il n’a aucune confiance en nous car nous manquons de rigueur, de professionnalisme et de sérieux. Nous n’avons plus d’économie respectable, plus de fiscalité sérieuse et plus aucune productivité.
Nos administrations sont surpeuplées, nos universités fabriquent des sur-diplômés sans aucune qualification et nos usines ne respectent aucune charte de qualité.
Par une politique agressive de monopole, certains acteurs industriels, agricoles et économiques font grimper les prix et participent activement à une inflation galopante qui prive les bas salaires d’une vie supportable.
Le FMI n’est pas une organisation caritative, c’est un établissement financier qui “accorde des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières telles qu’elles mettent en péril l’organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier (banques,…), ou les flux d’échanges de commerce international avec les autres pays”. Il ne peut se permettre d’investir à perte et se doit de se prémunir contre tout non remboursement des crédits contractés auprès de lui.
On ne fait appel au FMI que quand les préteurs traditionnels, par manque de confiance et de garantie, refusent d’allouer des crédits à un pays en difficulté.
La Tunisie d’aujourd’hui est un pays à risque et les Tunisiens d’aujourd’hui travaillent peu et magouillent beaucoup. La politique actuelle est un mélange d’irresponsabilité et d’inconscience, et les politiciens manquent beaucoup de courage et de clairvoyance.
Dans un pays où la justice est injuste et la Constitution est hasardeuse, l’UGTT exerce un harcèlement systématique contre tout esprit rénovateur. Les syndicats sont devenus un frein à toutes les actions de restructuration administratives, industrielles ou sociales.
En conclusion, si on ne veut pas du FMI, il faut créer nos propres richesses et assurer notre indépendance vis-à-vis de toutes les institutions financières internationales. En attendant, pour recevoir un salaire à la fin du mois, nous devons obéir à toutes ses injonctions, sinon “naklou ethlof”.
HBS – Universitaire