«Le Salon international des technologies de l’information et de la communication dédié à l’Afrique “SITIC AFRICA 2018” constitue une opportunité pour faire de la Tunisie un hub pour l’Afrique dans le secteur digital». C’est en tout cas ce que pense le ministre tunisien des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf.
A l’ouverture, mardi 10 avril, de la 3ème édition du SITIC AFRICA (qui se tiendra du 10 au 12 avril 2018, au Parc des Expositions du Kram à Tunis), organisée par l’entreprise Tunisie Afrique Export et l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), Maarouf a ajouté que le numérique peut être une vraie locomotive en Tunisie pour développer l’économie tunisienne, surtout que ce secteur a préservé un rythme soutenu de croissance et a créé de l’emploi, malgré une conjoncture économique nationale difficile.
Il a, par ailleurs, insisté sur l’importance pour les pays africains de travailler ensemble afin de faire valoir leur potentiel, estimant pouvoir constituer “un marché numérique unifié pour ces pays”.
Il a rappelé que la loi “Startup Act” récemment adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et visant à booster l’écosystème des startups tunisiennes constitue “une nouvelle voie non seulement pour les Tunisiens mais pour tous ceux qui veulent innover à partir de la Tunisie”.
De son côté, la ministre burkinabé du Développement, de l’Economie numérique et des Postes, Hadja OUATTARA SANON, considère que la Tunisie est un pays de référence en matière de numérique pour les pays africains, surtout dans le domaine de la cybersécurité.
Elle a ajouté que SITIC Africa 2018 constitue une opportunité pour la délégation qu’elle conduit et qui est composée de 70 hommes d’affaires burkinabés de s’inspirer du savoir-faire tunisien dans le secteur du digital.
Le président de l’APTBEF, Ahmed Karm, a souligné que cet événement va permettre de réfléchir ensemble sur l’adoption de nouvelles procédures en vue de soutenir les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Selon lui, 40% des outils dans le secteur bancaire seront transformés, sachant que, d’ores et déjà, des robots sont installés dans les guichets.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’avoir des systèmes d’information modernes pour avoir des banques au diapason.
Les 250 représentants des délégations africaines, présents à ce Salon, et venus du Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Bénin ont confirmé, à cette occasion, que cet événement représente une plateforme de rencontres directes entre les acteurs économiques des différents pays en vue de booster les relations bilatérales, surtout que la Tunisie dispose d’une infrastructure favorable à l’investissement et d’un positionnement qui lui permet d’être le portail de l’Afrique dans le numérique.
“SITIC AFRICA 2018” est un événement international qui sert à mieux faire connaître l’offre tunisienne en matière de technologie de l’information et de la communication (TIC) aux PME et PMI tunisiennes, tout en étant une plateforme pour le partenariat international impliquant l’Afrique, le monde arabe, les pays développés et la Tunisie, selon les organisateurs.
Il regroupe les pionniers des TIC, les chefs d’entreprise africains, les professionnels de l’informatique, les décideurs qui viennent partager leurs expériences et sont à la recherche de nouvelles opportunités de coopération dans ce domaine.
Le salon est également marqué par la participation de représentants de la Jordanie, de l’Algérie, du Canada, de la Chine et de la Russie.
Deux accords de coopération ont été conclus, à l’occasion dudit Salon.
La première convention a été signée entre le ministre tunisien des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, et son homologue burkinabé, Hadja OUATTARA SANON.
Le deuxième accord a été signé entre le ministre tunisien des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, et le ministre malien de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré.
L’objectif de ces deux conventions est de renforcer la coopération dans le domaine numérique, tout en permettant aux entités économiques dans les deux pays d’utiliser les techniques et expertises dont elles disposent pour développer le paysage digital dans leurs pays, créer un marché africain unifié et offrir des opportunités d’emplois à haute valeur ajoutée.