Les participants à un atelier de travail organisé mardi à Tunis sur l’amélioration du système de contrôle pour une bonne gestion publique ont souligné que la réalisation de la justice transitionnelle, la réussite de la lutte contre la corruption et l’instauration de la bonne gouvernance requièrent une réforme du système de contrôle public.
Le président de l’Association des cadres de contrôle, d’inspection et d’audit dans les structures publiques tunisiennes, Adel Ghozzi, a appelé la présidence du gouvernement à améliorer le système de contrôle et à en garantir la restructuration à travers la création d’une structure de coordination entre les différents intervenants dans ce domaine.
Il a indiqué que le nombre des contrôleurs publics ne dépasse pas actuellement les 500 personnes sur un total de 650.000 fonctionnaires. De ce fait, les cadres de contrôle doivent axer leurs efforts sur les dysfonctionnements observés dans la gestion publique, rassembler des rapports et mettre en place les dispositifs de la gestion des risques, a souligné Adel Ghozzi.
Pour sa part, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre juridique organisant les structures de contrôle afin de garantir leur indépendance et les moyens leur permettant de s’acquitter comme il se doit de leur mission.
La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, dira quant à elle qu’en vertu de l’article 43 de la loi organique relative à l’instauration de la justice transitionnelle et à son organisation, l’IVD est appelée à créer une “commission de l’examen fonctionnel et de la réforme des institutions” qui a pour mission de présenter des propositions pratiques en vue de réformer les institutions impliquées dans la corruption
et les violations.
L’IVD, a-t-elle ajouté, doit présenter dans son rapport final des propositions sur la réforme des institutions dans les domaines de l’administration, de la sécurité, de la justice, des médias et de la culture.
L’atelier de travail est organisé par l’IVD avec le concours de l’INLUCC et en partenariat avec l’Association des cadres de contrôle, d’inspection et d’audit dans les structures publiques tunisiennes et le soutien du HCDH et le PNUD.
Y ont pris part, des représentants des structures de contrôle public, des services d’inspections dans plusieurs ministères ainsi que les unités de contrôle dans certains établissements publics.