La 3e édition des journées africaines d’amitié et de partenariat s’est ouverte, mercredi, au siège du ministère des Affaires étrangères, en présence des chefs des missions diplomatiques et consulaires des pays africains.
Cette manifestation, devenue une tradition depuis 2016, et dont les travaux se poursuivront du 9 au 13 avril, constitue une occasion pour les chefs de la diplomatie africaine de discuter de la réalité et des perspectives de la coopération interafricaine dans tous les domaines.
De son allocution d’ouverture, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sabri Bachtobji, a fait savoir que la Tunisie a élaboré une stratégie visant à établir un partenariat privilégié avec les pays africains dans tous les domaines.
“La Tunisie dispose d’une expertise avérée dans plusieurs domaines, qu’elle souhaite partager dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant”, a-t-il affirmé.
Pour Bachtobji, cette rencontre se veut un cadre régulier de concertation et d’échange franc et constructif sur les perspectives de la coopération entre les pays d’Afrique.
“Notre repositionnement dans le continent africain ne peut s’opérer qu’à travers une action diplomatique globale favorisant les échanges culturels et économiques”, a-t-il encore assuré.
Et pour cause, explique-t-il, “les nombreuses opportunités économiques qu’offre le continent et la concurrence croissante à laquelle se livrent les puissances mondiales pour l’investissement en Afrique, exigent la mise en place d’une stratégie de coopération et de partenariat économique solide”.
De son côté, l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie et doyen du groupe africain du corps diplomatique, Victor Loe, estime “important” que la Tunisie se tourne vers ses racines et retrouve sa place au sein de la communauté et des élites africaines.
“La Tunisie a ainsi décidé d’instaurer un partenariat stratégique avec les groupements économiques importants dans la région et affiche clairement son ambition de développer des relations économiques et commerciales sur le continent”, a-t-il fait remarquer.
Et le doyen d’ajouter que le gouvernement tunisien a mobilisé tous les moyens nécessaires pour dynamiser la coopération et le partenariat avec ses frères africains en procédant à l’ouverture de nouveaux bureaux commerciaux et en diversifiant les canaux de contacts avec ces pays à travers la diversification des dessertes aériennes, entre autres mesures.
Au cours de la rencontre, les chefs des missions diplomatiques et consulaires africains présents ont soulevé plusieurs questions inhérentes à la coopération économique et commerciale bilatérale de leurs pays avec la Tunisie.
Ils ont, également, fait état de l’existence de certaines difficultés à aplanir pour ne pas freiner ce processus d’ouverture sur l’Afrique que la Tunisie a engagé et faciliter l’échange mutuel d’expériences et d’expertises.
Les intervenants ont, par ailleurs, formé le souhait d’identifier, grâce à cette rencontre, de nouveaux créneaux de coopération et de partenariat.