Selon le chef du gouvernement, Youssef Chahed, “le régime de sécurité sociale en Tunisie est en danger et la situation des Caisses sociales est plus que critique”, ce qui nécessite, selon lui, des réformes urgentes.
S’exprimant lors d’un symposium national sur les réformes majeures tenu à Tunis, mercredi 11 avril, Chahed a souligné que cette situation est due au déficit structurel de la caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) et de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Cela nécessite d’injecter à ces deux caisses 100 millions de dinars par mois pour couvrir ce déficit, soulignant que les pensions de retraite pourraient ne pas être versées à cause de cette situation.
Selon lui, cette crise s’est négativement répercutée sur les prestations fournies par les caisses et sur le système sanitaire, ajoutant que les difficultés que rencontre, actuellement, la pharmacie centrale sont en partie dues au déficit des caisses sociales.
Chahed a ajouté que le gouvernement dispose d’une série de mesures pour réformer la fonction publique qui consistent notamment à améliorer la qualité des services publics, à créer un programme de départ volontaire de la fonction publique destiné à différentes tranches d’âge et à lutter contre les recrutements anarchiques.
Il a pointé les défaillances de la fonction publique, citant, notamment, l’absence d’un système efficace pour évaluer le rendement des agents publics dont le nombre reste selon lui élevé.
Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, Abdelmajid Zaar, estime, pour sa part, nécessaire de réviser à la hausse le taux des agriculteurs bénéficiant de la couverture sociale, car 10% seulement de cette catégorie en profite.