Le ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du Suivi des Réformes Majeures, Taoufik Rajhi, a souligné que l’absence de réforme des Caisses sociales a coûté cher à l’Etat puisqu’elle a exacerbé le déficit de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), lequel déficit est passé de 300 millions de dinars en 2015 à 600 millions de dinars en 2016 et à 1,500 milliard de dinars en 2017, soit l’équivalent de 100 millions de dinars par mois.
S’exprimant lors d’une conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de la séance d’ouverture du symposium national sur les réformes majeures, Rajhi a ajouté que l’engagement des réformes permettra une nette réduction de ces pertes (entre 80 à 90%).
Le gouvernement a présenté des projets de lois aux partenaires sociaux sur la réforme du système de sécurité sociale et attend une réponse de leur part, faisant savoir que la sous-commission de la couverture sociale composée des trois partenaires de la production se réunira jeudi 12 avril, a-t-il dit.
Rajhi a indiqué que l’instauration de la contribution solidaire sociale a contribué à réduire l’hémorragie financière des caisses sociales, soulignant que les autres réformes telle que l’augmentation de l’âge de la retraite qui entrera en vigueur début 2019 n’auront pas d’effets immédiats.
Concernant la non participation de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à ce symposium national, Rajhi a déclaré qu'”il existe d’autres cadres de dialogue et de concertation avec l’organisation syndicale”.
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, avait fait savoir, dans une déclaration à la radio, que la centrale syndicale ne participera pas à ce symposium parce que l’invitation est arrivée tardivement et qu’elle n’a pas reçu de clarification sur l’ordre du jour de cette rencontre.