Sept (7) millions de dinars, c’est l’enveloppe qu’a reçue le ministère des Affaires religieuses pour la mise en œuvre de sa stratégie antiterroriste, selon Hakim Amayri, conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses.
“Le fonds sera consacré à la mise en application des différents volets de la stratégie nationale antiterroriste qui a été élaboré en 2016”, a-t-il ajouté en marge de sa participation aux travaux de la conférence nationale des imams prédicateurs du 9 au 11 avril à Hammamet.
La stratégie nationale de lutte contre le terrorisme a été adoptée par le Conseil de sécurité au lendemain de l’attaque terroriste le 24 novembre dernier contre un bus de la garde présidentielle à Tunis.
Elle repose sur 4 axes principaux: la prévention, la protection, le suivi et la riposte.
Au volet prévention, la menace terroriste est définie comme étant la résultante de divers facteurs liés, essentiellement, à l’extrémisme et au fanatisme violent ainsi qu’au crime transfrontalier, la prolifération des armes et l’instabilité politique dans la région.
La lutte contre le terrorisme consiste à barrer la route devant toute tentative d’enrôlement des jeunes, directement ou indirectement, à travers Internet, dans les mosquées et les établissements pénitentiaires.
Il s’agit, également, d’œuvrer à instaurer la culture du dialogue, de la paix, de la tolérance et du respect des religions, des croyances et des cultures.
La stratégie préconise l’interdiction, par la loi, de toute forme d’incitation aux actes terroristes, parallèlement à la consolidation des approches pédagogiques et du dialogue pour bâtir une résistance à l’extrémisme.
Elle suggère, aussi, la lutte contre l’extrémisme dans les prisons et l’encouragement des études sur le rôle de la femme dans la lutte contre ce fléau.
Les différents points de la stratégie soulignent que dans ses différentes étapes, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en Tunisie doit être menée dans le respect de la loi et des droits humains.
En outre, la stratégie incrimine les exécutants ainsi que les planificateurs et les instigateurs des actes terroristes, ainsi que la nature des ripostes.
Selon le préambule de la stratégie, le terrorisme a été toujours conçu comme un phénomène étranger à la Tunisie. Toutefois et suite aux événements du 11 septembre 2001, ce phénomène a pris de l’ampleur pour devenir un fléau mondial à la lumière de l’instabilité de la situation géopolitique de la région.