Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, estime que le moment est venu pour concrétiser le consensus auquel sont parvenus le gouvernement, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) au sujet de la réforme des Caisses sociales.
S’exprimant lors d’un atelier de travail organisé en marge du symposium national sur les réformes majeures, mercredi 11 avril à Gammarth, Trabelsi a souligné que le gouvernement œuvre à réformer les Caisses sociales dont le déficit a atteint, fin janvier 2018, plus de 3 milliards de dinars.
Il a rappelé que les dettes de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) s’élève à 1,5 milliard de dinars, attribuant l’accentuation de la crise des Caisses sociales à plusieurs facteurs, dont le plus important est l’augmentation du nombre de retraités, ce qui a entraîné, selon lui, une augmentation des pensions de retraite contre une baisse des recrutements dans la fonction publique.
Il a ajouté que 35% des employés perçoivent un salaire inférieur au salaire professionnel garanti, et d’expliquer que le plan de réforme est basé sur l’incitation des travailleurs dans le secteur informel à déclarer leurs revenus et à adhérer aux services de la sécurité sociale.
Le gouvernement, a-t-il dit, essaie de concrétiser les consensus convenus avec ses partenaires sociaux à savoir l’augmentation, à partir de 2020, de l’âge légal de la retraite de deux années et de trois années volontaires.
La réforme des régimes publics de retraite comprend une augmentation de trois points de la proportion des cotisations aux régimes de sécurité sociale qui sera répartie entre l’employeur (2%) et l’agent public (1%).