Le président de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), Néji Jalloul, estime qu’il n’y a pas suffisamment de prise de conscience en Tunisie de la menace croissante liée à la cybercriminalité.
Pour étayer ses dires, Jalloul souligne l’absence de législation et de loi pénale applicable à ce type de délit.
S’exprimant jeudi 12 courant en marge d’une journée d’études organisée par l’ITES sur l'”Impact de la cybercriminalité en Tunisie”, il a indiqué que son institut a signé deux conventions avec l’Inde et la Fédération de Russie dans le cadre de la coopération dans ce domaine et la formation d’experts en matière de cybercriminalité.
A noter que cette rencontre vise à étudier cette question qui a un impact sur la société, la culture et l’économie, expliquera Jalloul, faisant état d’une coopération dans ce sens avec les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense.
Une équipe d’experts représentant ces différents ministères sera constituée pour l’élaboration d’une étude sur la cybercriminalité, dans l’objectif de prémunir la société, la jeunesse et l’économie des risques associés à ce phénomène et d’élaborer des projets de loi à cet effet.
Au cours de cette journée d’études à laquelle ont pris part des magistrats et des cadres des ministères de l’Intérieur et de la Défense, Oussama Lahmar, expert en sécurité informatique, a donné une conférence sur les mutations technologiques et les mesures à prendre face à la prolifération de la cybercriminalité, ces dernières années, aux niveaux international et national.