Pour la cinquième année consécutive, le Groupe MCB (www.MCBGroup.com) a été l’un des principaux sponsors de l’Africa CEO Forum, un événement annuel organisé par Jeune Afrique attirant plus d’un millier de hauts dirigeants africains et non africains faisant des affaires sur le continent. L’édition de cette année s’est tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les 27 et 28 mars.
Le Groupe MCB était représenté par une délégation de six personnes dont Alain Law Min, chief executive officer, et Raoul Gufflet, deputy chief executive officer de MCB Ltd. «Nous sommes heureux d’être, encore cette année, l’un des principaux sponsors de l’Africa CEO Forum. Cette conférence s’est affirmée en tant que rendez-vous annuel incontournable des cadres supérieurs du continent. J’ai beaucoup apprécié nos échanges avec les représentants gouvernementaux et les chefs d’entreprise du continent africain et au-delà, de même que l’opportunité de mettre Maurice et la MCB en valeur», souligne Alain Law Min.
MCB Capital Partners vise à fournir des capitaux à des sociétés établies et montantes en Afrique. La MCBEF se différencie des autres fonds axés sur l’Afrique par ses paramètres d’investissement relativement larges, qui donnent à l’équipe de la flexibilité au niveau des secteurs, de la géographie et des horizons d’investissement. «Notre stratégie consiste à acquérir des participations minoritaires, ce qui fait de la qualité du sourcing revêt une importance particulière dans notre processus d’investissement. De manière générale, nous investissons aux côtés de promoteurs et / ou de co-investisseurs que nous connaissons déjà ou que nous pouvons référencer de manière appropriée», a déclaré Rony Lam.
Le panel a, entre autres, discuté de trois sujets spécifiques.
A la poursuite de capital d’investissement
En 2017, il y a eu plus de transactions impliquant du capital-risque que du capital de croissance, reflétant la rareté de cibles d’acquisition à des taux raisonnables et la difficulté de déploiement de capital de croissance, en particulier dans un environnement où les propriétaires ne souhaitent pas céder le contrôle.
À mesure que davantage de fonds pourchassent les mêmes deals, les attentes des vendeurs en matière d’évaluation ont augmenté, ce qui se traduit par une diminution du nombre d’affaires conclues. Cela signifie que les sociétés de capital-investissement sont obligées d’être de plus en plus créatives dans la conception et la structuration d’accords, d’exploiter leur réseau de plus en plus, et de s’impliquer en amont dans le développement d’entreprises cibles.
Il y a cependant certains signes précurseurs qui indiquent que le marché tend à s’équilibrer au fur et à mesure que les fonds générés par les commandités en Afrique ont chuté au cours des deux dernières années.
De plus, à mesure que les baby-boomers atteignent l’âge de la retraite et sont confrontés à des problèmes de relève, davantage d’entreprises sont mises en vente.
Pendant ce temps, une nouvelle génération d’entrepreneurs, avec une bonne compréhension de ce que le capital-investissement peut leur offrir, prend progressivement la direction du monde des affaires en Afrique. Il n’en reste cependant que les gouvernements et les IFD, entre autres, doivent faire davantage pour soutenir la prochaine génération de petites et moyennes entreprises qui, à terme, attireront les investissements en capital-investissement.
Déficit des infrastructures
La clé pour libérer le potentiel du continent consiste à combler le déficit annuel estimé à USD 50 milliards en matière de financement des infrastructures, et à mobiliser davantage d’investissements privés, qui ont toujours été à la traîne par rapport aux IFD.
A titre d’exemple, au cours des dernières années, de nouveaux fonds d’infrastructures et de crédit ont été créés parce que les sociétés de capital-investissement s’étaient lancées dans de nouveaux domaines d’activité. Ces nouveaux fonds ont su tirer parti de leur expérience locale, et combler des lacunes laissées par les grandes banques internationales.
Une autre source de financement à long terme est constituée par les fonds de pension locaux qui, dans certains pays, se chiffrent en milliards de dollars. Da par le passé, sur la base de conseils professionnels, la majorité des fonds de pension africains ont investi dans des obligations d’État à faible risque et des actions cotées.
Une solution potentielle pour combler le déficit de financement consiste à encourager les administrateurs de caisses de retraite à investir dans des projets d’infrastructures domestiques, ce qui est une pratique courante pour leurs homologues dans des pays développés.
Cependant, faire que les fonds de pension africains soient à l’aise avec l’idée qu’investir en Afrique offre des rendements compétitifs et des avantages liés à la diversification, requiert de l’éducation. A ce niveau, les gestionnaires d’actifs et les IFD peuvent apporter du soutien.
Malgré d’importants investissements réalisés au niveau des infrastructures ces dernières années, les taux d’accès à l’électricité et aux soins restent faibles (environ 30%) tandis que l’accès à l’eau potable est de 60% en Afrique subsaharienne. Cela signifie que plus de 400 millions de personnes n’ont toujours pas d’accès à de l’eau propre à la consommation. «Il est clair que davantage de fonds doivent être déployés plus rapidement dans ces domaines ainsi que dans l’éducation, si nous voulons réellement libérer le potentiel du continent».
Confiance maintenue des investisseurs dans l’Afrique
Une démographie favorable, une urbanisation rapide, une classe moyenne émergente et une stabilité politique croissante sont autant de facteurs qui ont soutenu le taux de croissance économique moyen de 4,6% en Afrique, entre 2004 et 2014.
Puis l’effondrement des prix du pétrole a largement freiné l’investissement étranger dans plusieurs pays tributaires des produits de base tels que le Nigeria, entraînant une forte dépréciation de la monnaie, des hausses de taux d’intérêt et un ralentissement économique.
Alors que l’Afrique entre dans une nouvelle ère de croissance plus faible que les prévisions (selon les estimations de la Banque la croissance du PIB en Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,2% en 2018 et 3,5% en 2019), les investisseurs restent néanmoins optimistes quant aux immenses opportunités d’investissement sur le continent.