“La jeunesse africaine représente un facteur de force qui permettra au continent de prendre part au nouveau monde digital et technologique qui se prépare”.
C’est en tout cas ce que pense le ministre tunisien de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderrahmen, qui s’exprimait à l’occasion de la session inaugurale du forum africain sur les compétences des jeunes et les entreprises à l’ère numérique.
Selon lui, un quart (1/4) de l’Humanité vivra en Afrique en 2050, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans.
Pour lui, ce forum est une opportunité pour les pays africains afin d’élaborer une stratégie commune pour le développement des systèmes éducatifs et professionnels à travers le continent africain.
“Notre continent mise sur la qualification et la mise à niveau de la richesse humaine qui représente les jeunes de l’Afrique afin de les inciter à prendre leurs places dans ce nouveau monde qui est en train de s’orienter de plus en plus vers les nouveaux métiers”, a-t-il souligné.
Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi a, par la même occasion, proposé la création d’une institution de veille technologique et d’innovation en relation avec l’éducation et la formation digitale “dans l’espoir de voir notre cher continent parmi les pays qui détiennent les outils de développement”, a-t-il tenu à souligner.
Selon lui, il faut avoir la volonté de promouvoir le potentiel humain africain et de l’aider à s’approprier d’une compétence adéquate pour entrer dans le monde du travail avec toute confiance et enthousiasme.
Les travaux du forum africain sur les compétences des jeunes et les entreprises à l’ère numérique ont été officiellement lancés, mercredi, à Tunis en présence de nombre important de hauts responsables et ministres tunisiens et africains.
Prennent part à ce forum de trois jours (17, 18 et 19 avril), les ministres africains de l’Education, du Développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP), de la Formation technique et professionnelle (EFTP), de l’Enseignement supérieur, ainsi que des représentants des partenaires de la coopération au développement, du secteur privé, de la société civile et de la jeunesse de plus de 11 pays africains (Ethiopie, Kenya, Niger, Tchad, Cameroun, RD Congo, Afrique du Sud, Soudan, Rwanda et Egypte).
Les différentes sessions techniques du forum portent sur les moyens d’”exploiter le dividende démographique grâce à l’investissement dans la jeunesse”.
Le forum vise également à développer le leadership et les compétences numériques des jeunes et à les doter des connaissances, des outils et du savoir-faire nécessaires pour concevoir des produits et services commercialisables et, par conséquent, créer des entreprises durables ainsi que des emplois.
Ont également pris part à la session inaugurale, Sarah Anyang Agbor, commissaire en charge des ressources humaines, des sciences et technologies de la Commission de l’Union africaine, et Buti Manamela, vice-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation de l’Afrique du Sud.
Des sessions techniques d’experts et des tables rondes de haut niveau traiteront des thèmes diversifiés dont l’exploration des perspectives d’avenir du monde du travail dans le but d’orienter la politique en matière de compétences et les cadres continentaux (CESA 16-25, EFTP et STISA).
Les sessions abordent également des discussions liées aux compétences pour l’emploi des jeunes (SPYE), à l’autonomisation des jeunes femmes et des filles grâce aux compétences numériques ainsi qu’aux technologies conventionnelles et émergentes (réalités virtuelles, ressources éducatives libres, robotique, badges ouverts, etc.).
L’enseignement secondaire numérique, les compétences du 21e siècle et les aptitudes nécessaires pour affronter le monde du travail seront également au centre de ces sessions.