En entrées : du thon paré de radis en textures, de raifort et de riz et une langoustine chaude, ornée de carottes et le Yuzu.
En plats, du loup, des petits poids, du poireau, du citron et des coquillages et du bœuf avec des artichauts, des oignons et du parmesan et enfin un dessert succulent composé de chocolat, de noisettes et de lait.
Ne vous méprenez surtout pas, il ne s’agit pas des mets servis dans les restaurants de haute cuisine française étoilés ou encore de la cuisine gastronomique raffinée dans le sens classique du terme. C’est de la cuisine de haute facture mais servie suivant un nouveau concept : il s’agit là de bistronomie, un courant culinaire qui fait ravage aujourd’hui dans nombre de pays de par le monde et que la Villa Didon vient de lancer en Tunisie.
Pour les amoureux de la cuisine fine, c’est 4 jours à partir de mercredi pour découvrir ce nouveau concept gastronomique qui consiste en des plats de chefs servis en petites rations et accessibles à tous les porte-monnaies.
La bistronomie, c’est de la bonne cuisine confectionnée de produits de qualité, frais et simples et servie dans un cadre convivial et festif. C’est aujourd’hui l’un des courants majeurs de l’art culinaire explique Grégoire Davy, le chef de salle au restaurant de la Ville Didon à celles et ceux qui ont eu le privilège de découvrir en premier cet art culinaire à connaître et à apprécier.
Un art qui remet en cause les us et usages dans la cuisine française réputée pour son grand raffinement mais réservée aux nantis. Il renvoie dans son esprit, bien entendu, toutes proportions gardées, à la naissance du romantisme et de l’impressionnisme dans l’histoire de l’art : sortir de l’académique, du guindé, du froid, de la méticulosité technique et du conventionnel pour mettre un peu de sois même, de l’esprit, de la chaleur humaine et des émotions dans le produit que l’on présente aux férus de la bonne cuisine. «Plus que la de technicité, il s’agit d’ajouter de l’esprit», a tenu à préciser Grégoire Davy.
Dans les restaurants à vocation «bistronomique», on vient pour bien manger et se détendre. Des menus «menus» et un service attentionné accompagnant les clients jusqu’aux moindre détails, leur expliquant les raisons de l’association de certains ingrédients avec d’autres et les meilleures compositions culinaires, c’est ce que cherchent les nouvelles clientèles qui préfèrent la simplicité et le contact facile au snobisme et à une cuisine intimidante.
La bistronomie née dans les années 90 en France a aujourd’hui des émules et a su se frayer un chemin parmi les plus grands restaurateurs du monde lesquels associent à leurs lieux cultes des coins dédiés à la bistronomie. Ce courant gastronomique attire aussi les jeunes séduits par l’innovation et la créativité. Il leur permet de faire preuve d’imagination et de fantaisie dans la création des menus.
Le Chef cuisinier qui a mené l’opération Bistronomie à la villa Didon s’appelle Benjamin Breton, il est suisse et est âgé de 24 ans. L’amour de sa vie ? C’est la gastronomie. C’est le secret des plats succulents qu’il prépare à l’intention de ses clients. Nous l’avons dit plus haut : la bistronomie, c’est de la chaleur humaine, de la convivialité et de l’émotion.
A.B.A