Plus de 95% de la population mondiale respire de l’air pollué, selon le dernier rapport 2018 sur la qualité globale de l’air qui vient d’être publié par l’Institut américain des impacts sur la santé (US Health Effects Institute).
C’est à dire que 95% de la population mondiale vit dans des régions dont la qualité de l’air n’est pas conforme aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Parmi ces personnes, 58% vivent dans des zones n’atteignant même pas au seuil minimal de propreté de l’air.
Selon ce rapport la majorité des populations qui subissent les impacts de la pollution de l’air aujourd’hui se trouvent dans les pays pauvres. Les pays aux revenus faibles et moyens en Afrique et en Asie sont aussi les plus exposés à la pollution de l’air, selon la même source.
La pollution de l’air reste un facteur de mortalité considérable dans la mesure où elle a été à l’origine du décès d’environ 6,1 millions de personnes dans le monde en 2016. Ce genre de pollution augmente les risques d’accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques, de cancers du poumon et de maladies respiratoires chroniques. Elle se place ainsi, au 4ème rang des risques de santé les plus mortels sur Terre, après l’hypertension artérielle, l’alimentation et le tabagisme.
Si l’Amérique du Sud et ce qu’il reste de son poumon vert demeurent relativement intacts, la quasi-intégralité de l’Afrique, le Moyen-Orient et les pays du Sud de l’Asie sont les plus gravement atteints.